L’insécurité dans le département de Duékoué a provoqué un affrontement entre les communautés autochtone et allogènes et Gueré qui vivaient en parfaite harmonie avant les évènements du 16 décembre 2010.En effet, hier, lundi 3 janvier 2011, vers 8 heures, un véhicule de transport en commun en partance pour la ville de Man fait son plein de passagers. Parmi lesquels se trouvaient des commerçantes dont dame Touré qui a été tuée par une balle assassine des coupeurs de route. Les chauffeurs, apprentis et autres cocksers de la gare, informés, érigent un barrage au niveau de la grande gare précisément en face du domicile du Général K. Charles, du mouvement »la force armée de l’ouest (FAO) » pour interpeller les autorités. Ils s’insurgent également contre le fait que l’attaque se soit déroulée sous les yeux des Forces loyalistes. Aussi interdisent-ils toute circulation en direction de Man. Cette attitude des jeunes chauffeurs et apprentis indispose un autre groupe de jeunes autochtones qui disent ne pas comprendre que des coupeurs de route tuent un passager dans un véhicule de transport, et que ce acte criminels leur soit attribués. Ceux-ci demandent aux jeunes allogènes de libérer la voie afin que la vie reprenne son cours normal à Duékoué. Il s’en suit une altercation au cours de laquelle chaque camp a fait appel à du renfort. Du côté allogènes on parle de Dozo et du côté adverse, de miliciens. C’est ainsi que les armes ont commencé à crépiter. Selon des déplacés partis se réfugier à la mission catholique, au quartier Guéré ce sont des jeunes en tenu Dozo qui les ont pourchassés dans le quartier. Ces affrontements ont fait au moins 4 morts et plusieurs blessés évacués à l’hôpital général de la ville. Par ailleurs, les manifestants ont incendié plusieurs magasins au centre commercial. Aussi, des sacs de cacao ont-ils été brûlés. Quant à la population, elle s’est déplacée massivement des quartiers pour se réfugier à la mission catholique de la ville. Selon certaines estimations, ce sont environ 2.000 nouveaux déplacés qui ont déposé leurs sacs à la mission catholique. Au moment où nous mettions sous presse, le capitaine Yabayo, le commissaire Gokou Bail et le commandent Kouadio Yao César ont réussi à ramener le calme.
K.K. Théodore à Duékoué
Soir Info
Commentaires Facebook