(AfriSCOOP Abidjan) — Le chef de corps d’armée, le général Philippe Mangou chef d’état-major des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (FDS-CI) n’est « pas content » des forces onusiennes, il leur reproche d’avoir « tiré sur des Ivoiriens aux mains nues ».
Le chef de l’armée, favorable à Laurent Gbagbo président « élu » de l’élection présidentielle mais contesté par l’ensemble de la communauté internationale et une frange de la communauté ivoirienne, a rendu une visite lundi aux blessés « par balles » de l’ONUCI (Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire).
« C’est bien la dernière fois qu’ils tirent, qu’ils arrêtent ! » a déclaré au soir du même jour Philippe Mangou au sortir de cette visite de compassion à l’hôpital militaire d’Abidjan où sont internés une dizaine de victimes, des jeunes.
« Je ne comprends pas aujourd’hui qu’il veuille donner des ordres à ses hommes pour tirer sur des Ivoiriens ; c’est la dernière fois que ses hommes tirent sur des Ivoiriens : c’est valable pour Licorne car il y a eu des antécédents… », a-t-il enjoint les deux forces impartiales présentent en Côte d’Ivoire à la faveur de la crise militaro-politique.
De jeunes Ivoiriens se réclamant du camp Gbagbo se sont employés à barrer la voie aux convois de la force onusienne au lendemain de la « demande » de Laurent Gbagbo du « départ immédiat du territoire ivoirien » de l’ONUCI.
Ainsi, ces manifestants sont parvenus dans un premier temps à faire rebrousser le chemin à des chars, à des simples véhicules pick-up de l’ONU, mais qu’ensuite des altercations se sont mal terminées par eux.
Dernièrement, c’est dans la commune d’Abobo (Nord d’Abidjan) que des soldats de l’ONU ont « tiré » sur ces obstacles humains, faisant des blessés graves ; mais l’opération onusienne dément cette version des faits par la voix de son porte-parole Hamadoun Touré selon lequel les Casques bleus n’ont pas ouvert le feu sur qui que ce soit.
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