Ce sont deux des plus sulfureux personnages de la République qui ont pris, hier, la défense de Laurent Gbagbo. L’avocat Jacques Verges, ancien défenseur du nazi Klaus Barbie et de Tarek Aziz du régime de Sadam Hussein, est arrivé hier à Abidjan. Il était accompagné de Roland Dumas, ancien ministre socialiste des Affaires étrangères, également ancien avocat. Tous deux ont voulu dénoncer l’ingérence de la France et d’autres pays comme les états-Unis dans la situation de la Côte d’Ivoire. « Qu’est-ce qui autorise le gouvernement français à intervenir dans une querelle électorale en Côte d’Ivoire ? Le temps de la colonisation est terminé », a déclaré Jacques Vergès, 85 ans. Avec Roland Dumas, il est venu conseiller Laurent Gbagbo pour sortir le pays africain de la crise. Un autre socialiste, Jack Lang, a en revanche appelé l’ex-dirigeant de Côte d’Ivoire à quitter le pouvoir afin de « sortir par le haut ».
Sur le terrain, le conseiller spécial de l’ONU chargé de la prévention du génocide s’est dit « très inquiet » hier, car des informations font état de « graves violations des droits de l’homme par les partisans de Laurent Gbagbo et par les forces qu’il contrôle. »
Au moins 173 morts
Déjà les violences post-électorales ont fait au moins 173 morts, essentiellement des partisans d’Alassane Ouattara alors que les partisans de Laurent Gbagbo ont menacé de prendre l’assaut, demain, de l’hôtel du Golfe où s’est réfugié le président légitimement élu. Protégé par les forces de l’ONU, il reste soutenu par la communauté internationale.
ladepeche.fr
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