Par D. B.
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Israël semble être en odeur de sainteté des deux cotés de l’échiquier ivoirien. L’Etat hébreu a toujours entretenu des rapports étroits avec Laurent Gbagbo. Ainsi, selon « Jeune Afrique » : « En septembre 2002… Laurent Gbagbo, fait face à une offensive rebelle. Déçu des Français et à la recherche d’un appui militaire, le chef d’État ivoirien est mis en contact avec plusieurs spécialistes israéliens. En quelques semaines, Laurent Gbagbo obtient la livraison d’hélicoptères, de drones tactiques et de matériel d’écoute. Une cinquantaine d’experts israéliens du renseignement opèrent alors à Abidjan pour espionner les communications des rebelles ».
Par ailleurs « Connection ivoirienne » citant « La lettre du Continent » rappelle que : « l’ancien Premier ministre Ehud Olmert aurait déjà effectué un voyage secret le 25 juillet 2009 à Yamoussoukro où il a eu des séances de travail durant son séjour de 5 jours avec les sécurocrates du régime du président Gbagbo. Au cours de ces travaux, l’ancien chef du gouvernement israélien aurait étudié avec ses hôtes les stratégies globales de sécurisation du territoire ivoirien ».
Autre révélation toujours selon la même source: « Dans le même temps, des anciens du réputé Mossad, ainsi que des vétérans de l’armée, interviendraient directement à Abidjan où ils feraient bénéficier de leur savoir-faire à l’Agence nationale de stratégie et d’intelligence (ANSI), la CIA ivoirienne, logée au Palais d’Abidjan. En plus de cet encadrement sur place, des membres de la Garde présidentielle, selon les révélations du confrère, effectuent régulièrement des voyages en Israël, non point pour des pèlerinages en terre sainte, mais pour des stages de perfectionnement dans le cadre de leur mission.
Même l’aéroport, l’un des pôles très stratégiques, que contrôlaient autrefois les soldats français, ne serait plus sous leur emprise. Les experts israéliens seraient, désormais, les maîtres au niveau de la surveillance de cet espace, tout comme la base aérienne d’Abidjan ».
« Jeune Afrique » souligne pour sa part le rôle de Mme Gbagbo dans le développement des relations avec l’Etat hébreu: “Très pieuse, comme son mari, et étroitement liée aux églises évangélistes du pays, Simone Gbagbo est sans doute l’une des personnalités les plus actives pour servir de tête de pont aux intérêts des entreprises de l’Etat hébreu. Simone Gbagbo connait toutes les rues de Tel-Aviv et de Jérusalem comme sa poche.”
Enfin, chacun au sein de la diaspora se souvient de la diligence des forces de sécurité et des autorités ivoiriennes à capturer le tortionnaire en chef du « gang des barbares » qui sous le coup d’un mandat d’arrêt international, avait échappé en 2006 aux mailles du filet français pour trouver refuge en Côte d’Ivoire. Sur mobilisation expresse des services ivoiriens, le meurtrier avait été livré sans délai et sans argutie à la France en dépit d’une crise persistante depuis les événements de 2004 (9 soldats français avaient été tués à Bouaké lors d’un raid ivoirien et l’aviation ivoirienne détruite au sol en représailles).
Du côté d’Alassane Dramane Outtara des signes d’amitié en direction de Jérusalem sont également perceptibles. La femme du leader musulman affiche d’excellentes dispositions vis à vis d’ Israël et le fait savoir. Dominique Ouattara, femme d’affaires influente d’origine française, a en effet lancé une offensive de charme au sein de la diaspora via les meilleurs canaux. Israël semble donc assuré de tirer son épingle du jeu quelle que soit l’issue du bras de fer engagé à Abidjan et en dépit du rapprochement esquissé par les autorités avec l’Iran.
DB.
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