Cette semaine, Laurent Gbagbo a annoncé que les personnalités retranchées à l’hôtel du golf sont libres de sortir. Une décision qui concerne notamment Alassane Ouattara, son Premier ministre Guillaume Soro, Henri Konan Bédié ou encore tout le gouvernement du RHDP (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix). Mais dans les faits, le blocus se poursuit.
Il est loin le temps où l’hôtel du golf ressemblait à une ruche ouverte à tous les visiteurs. Ces dernières semaines, le hall s’est vidé de ses courtisans et de ses gâteaux à la crème.
Il faut dire que le blocus routier est toujours en vigueur et pour ravitailler les clients de l’hôtel, les hélicoptères de l’Onuci effectuent chaque jour plusieurs rotations.
« La qualité de la nourriture n’est plus ce qu’elle était mais on a le nécessaire pour vivre. Le matin, on fait des promenades pour se dégourdir les jambes mais nos loisirs sont limités » explique un conseiller d’Alassane Ouattara.
Cela dit, les pensionnaires de l’hôtel du golf ne sont pas en vacances. Dès le matin, le président reconnu par la communauté internationale mais sans pouvoir effectif à Abidjan appelle le monde entier, réuni son cabinet et rencontre son gouvernement. Puis en début d’après-midi, l’exécutif dirigé par Guillaume Soro se réunit quotidiennement.
Enfin un peu plus tard, c’est au tour du directoire du RHDP élargi aux Forces nouvelles de tenir sa réunion dans une salle de conférence de ce quatre étoiles. En prêtant une oreille indiscrète, on peut régulièrement entendre des éclats de voix entre les différents intervenants.
Tous les pensionnaires de la républiquette hôtelière du golf, comme l’appelle les partisans de Laurent Gbagbo, disent s’accommoder de leur sort. « On garde le moral. On est encore dans la dynamique de victoire et on est sûr qu’on va s’installer au pouvoir », explique avec optimisme un des clients forcés de l’hôtel.
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