MONDE – Guillaume Soro souhaite que le président sortant soit traduit devant la Cour pénale internationale (CPI)…
Un dictateur sanguinaire. C’est ainsi que Laurent Gbagbo est décrit par son ancien Premier ministre, Guillaume Soro, dans un entretien publié ce jeudi par Libération.
«Tant que nous serons en Côte d’Ivoire face au dictateur que nous appelons maintenant Idi Amin Dada, j’appellerai les Ivoiriens à manifester par tous les moyens dans les villes, les villages, les campagnes, à l’extérieur, pour résister à la dictature», dit Guillaume Soro. Idi Amin Dada a dirigé l’Ouganda de 1971 à 1979.
«La place de Gbagbo n’est pas au palais présidentiel mais à La Haye»
«Nous savons tous les meurtres que (Nicolae) Ceaucescu a commis en Roumanie et c’est exactement la même chose qui se passe en Côte d’Ivoire», poursuit le nouveau Premier ministre d’Alassane Ouattara.
Guillaume Soro juge encore que Laurent Gbagbo devrait être traduit devant la Cour pénale internationale (CPI) pour les événements survenus en Côte d’Ivoire depuis le second tour de l’élection présidentielle. «Nous espérons vivement que la communauté internationale ne prenne pas trop de temps pour se rendre compte que la place de Gbagbo n’est pas au palais présidentiel mais à la Cour pénale internationale de La Haye», clame-t-il.
200 personnes tuées par les hommes de Gbagbo selon Soro
Désigné vainqueur par le Conseil constitutionnel après l’invalidation de milliers de bulletins, Laurent Gbagbo résiste aux pressions de la communauté internationale qui souhaite le voir céder le pouvoir à Alassane Ouattara, proclamé vainqueur par la commission électorale et réfugié dans un hôtel d’Abidjan.
Une manifestation de partisans de ce dernier s’est soldée par plusieurs morts jeudi dernier dans la capitale économique du pays. Selon Guillaume Soro, 200 personnes ont déjà été tuées par l’armée ou des miliciens à la solde du pouvoir, ce que dément le camp Gbagbo.
—C.C. avec Reuters
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