Laurent Gbabgo, si on le surnomme « le boulanger », c’est pour son aptitude à rouler les gens dans la farine, principalement ses adversaires.
Hier soir, il nous a fait une démonstration évidente autant que magistrale, de sa roublardise, et de sa malignité.
Un truc à enseigner dans les écoles de la roublardise et de la malignité.
A 20h00, hier, sur la RTI, seul « média » (ou bidule qui diffuse la propagande Gbagboiste en boucle actuellement) désormais à diffuser de « l’information », il s’est adressé à la nation ivoirienne.
En substance, son message était fort clair,
allez, on résume :
« Je suis le Président de la Côte d’Ivoire, le seul, l’unique, le vrai, les autres sont mes ennemis, des imposteurs, des méchants vilains qui tuent, mais je leur tends la main quand même parce que je suis gentil.
L’onu, la France, oust ! allez, dehors, mais revenez quand vous voulez, hein, on n’est pas fâché.
Comme je suis un malin, un rusé qui ruse, je gagne du temps en proposant un « comité d’évaluation impartial et objectif » composée d’à peu près tout le monde, de l’ONU (que je veux mettre dehors, cherchez l’erreur) en passant par la CEDEAO, l’Union Africaine et tous ceux qui voudront bien s’y joindre, je m’en fous, c’est juste pour gagner du temps et passer pour le gentil qui tend la main, malin OH !.
Le comité d’évaluation objectif et impartial est l’équivalent dans ma bouche de ce que devaient être des « élections justes et transparentes », donc autant dire que vous pouvez en rigoler, ah ah. Ou pas.
D’un côté, « je ne veux plus que le sang soit versé », de l’autre j’accuse toujours la communauté internationale de fomenter la guerre, et d’être responsable des morts en Côte d’Ivoire. Oui, je ne suis pas à une contradiction près ».
Sérieusement ? Qui peut croire ce discours de roublard, ce discours qui ne vise qu’à blaguer-tuer, qu’à gagner du temps ?
Qui peut penser une seule seconde, que l’homme (ou l’époux de celle) qui envoie des escadrons de la mort dans les quartiers tuer ses opposants, qui demande à ceux qui se trouvent au Golf Hôtel de « rentrer tranquillement chez eux », qui annonce lever le couvre-feu tout en laissant à la fois les barrages des FDS dans les quartiers et le blocus sur l’hôtel où est réfugié son ennemi puisse être sincère ?
Hey, Woody de Mama !!
Premier Gaou n’est pas gaou, OH !
C’est deuxième Gaou qui est niata, OH !
Laurent Gbagbo n’a démontré qu’une chose hier soir, qu’il a gagné un autre surnom que le boulanger,
Celui de Kaa, le serpent, du Livre de la Jungle, celui qui cherche à vous endormir pour mieux vous bouffer.
Aie confiance, nous chante-t’il
Oui, crois en moi,
que je puisse veiller sur toi.
Fais un somme
Sans méfiance
Je suis là
Aie confiance.
C’est cela, oui, comme si on te connaissait pas, tiens.
Les commentaires sont fermés.