Pour François Hollande, ce sont les Nations unies et l’Union Africaine qui doivent faire pression sur Laurent Gbagbo et non le président français, qui organisait ce matin à l’Elysée une réunion sur la situation en Côte d’Ivoire.
La réunion sur la situation en Côte d’Ivoire que Nicolas Sarkozy organisait, ce mercredi 22 décembre à 9h30, avant le Conseil des ministres, à l’Elysée, n’est pas au goût de François Hollande. A cette réunion étaient conviés le Premier ministre François Fillon ainsi que Michèle Alliot-Marie (Affaires étrangères), Alain Juppé (Défense), François Baroin (Budget) et le chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud.
Interrogé sur RTL, l’ex-premier secrétaire du PS a estimé que « ce n’est pas au président de la République française de prendre des initiatives pour débloquer la situation parce que là, on serait dans un rapport France/Côte d’Ivoire, or je pense que ce n’est pas la bonne méthode ». « La bonne méthode, ce sont les Nations unies et l’Union Africaine qui doivent continuer leur pression », a ajouté le député de Corrèze.
Ce n’est pas la France qui décide
François Hollande a souligné que les 900 soldats français de la Licorne étaient en Côte d’Ivoire « non pas parce que la France l’a décidé elle-même, mais parce qu’elle a été mandatée par les Nations-unies ». « Donc il faut rester dans cette légalité internationale ».
François Hollande a également désapprouvé l’ultimatum de Nicolas Sarkozy sommant le président autoproclamé ivoirien Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir, soulignant que « quand on fixe des ultimatums, il faut être sûr qu’ils peuvent être tenus (…) parce qu’après, quand ils ne sont pas respectés, qu’est-ce qu’on fait ? »
« Il faut être sérieux et responsable » et « faire attention que la population française sur place ne soit pas utilisée », a expliqué l’ex-numéro un du PS.
Se disant « intraitable, implacable » à l’égard de Laurent Gbagbo, il s’est prononcé pour son exclusion de l’Internationale socialiste (IS). « Quand il y a des chefs d’Etat qui se comportent comme des dictateurs, ils n’ont aucune place dans les réunions socialistes au plan international », a-t-il dit.
(Nouvelobs.com)
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