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Les troubles des derniers jours risquent de se muer en guerre civile. L’ONU a été saisi par le gouvernement Ouattara pour bouter Gbagbo hors de la présidence. Les sanctions ont été, il fallait s’en douter, un coup d’épée dans l’eau, Gbagbo ayant décidé de ne rien céder.
Seule la force parviendra-t-elle à convaincre l’usurpateur de son illégitimité ? Si tel serait le cas, cela signifierait une intervention militaire forcement musclée dont les civils risqueraient fort de faire les premiers frais, occidentaux et Français en particulier. Gbagbo aurait, selon les dires de Ouattara, utilisé les services de mercenaires libériens et angolais qui se seraient distingués en massacrant plus de 200 personnes depuis le 28 novembre dernier ; il ne se laissera pas déloger sans violence, il a prouvé être capable du pire.
Les propositions de Gbgabo sont rejetées les unes après les autres par un Ouattara qui, sûr du soutien de la communauté internationale ne fera aucun compromis ; au-delà de l’aspect politique, les deux hommes s’affrontent avec le monde comme témoin. Leur bras de fer arrive certainement à son terme « pacifique » et sera vraisemblablement réglé par la force en espérant qu’il ne débouchera pas sur des exactions meurtrières commanditées par le rusé Gbagbo qui fait tout pour gagner du temps ; on se demande d’ailleurs pourquoi, il n’a plus rien à espérer.
Le Quai d’Orsay recommande aux ressortissants français de quitter le pays avant … oui, avant que quoi ? Avant que ne s’affrontent non seulement l’ONUCI et les belligérants mais aussi d’autres forces étrangères qui s’impliqueraient en soutien de Gbagbo. En tout cas la situation est suffisamment sérieuse, tous les renseignements convergent sur ce point, pour craindre le pire dans les jours qui viennent.
A.C.
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