DE LA NECESSITE D’UNE INTERVENTION MILITAIRE
Depuis quelques jours, nous passons des nuits blanches à nous interroger de façon ininterrompue sans véritablement arriver à des réponses plausibles sur la volonté réelle, intime de la communauté africaine et internationale. Toute analyse faite, nous croyons que dix ans, c’est largement suffisant pour cerner in extenso les dispositions mentales, l’état psychologique de ce Monsieur qui jusque-là a largement démontré à travers des actes d’une cruauté et d’un cynisme inégalé qu’il n’a aucun respect pour la vie humaine. Rappelez-vous de cette phrase : « Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi, Laurent GBAGBO, j’avance ! ». Autrement dit, moi Laurent GBAGBO, ce qui revêt de l’intérêt et par conséquent mérite considération, respect à mes yeux, c’est le pouvoir, rien que le pouvoir. La fin justifiant les moyens, quiconque se dressera sur mon chemin comme un impedimenta susceptible de faire voler en éclats mon royaume, mes privilèges, mes acquis sera avec la dernière énergie et dans un mépris total de tout principe éthique et religieux immolé sur l’autel de mes ambitions, de mes aspirations politiques.
La force brutale – la force des armes de guerre
Le message véhiculé par Monsieur Laurent GBAGBO est suffisamment expressif. Il faut donc en tirer toutes les implications. Qu’espérez-vous donc d’un tel individu qui visiblement et en contradiction flagrante avec les principes qui régissent ce monde moderne, fonde, comme si on était encore à l’état de nature, le droit sur la force, sur les possibilités physiques réelles de l’individu ? Qu’attendez-vous de ce Monsieur-là qui avec désinvolture et sarcasme est resté sourd aux conseils avisés et supplications des chefs religieux, de marbre et imperméable aux interpellations, injonctions quelquefois véhémentes, empreintes de courroux venant de l’UA, de la CEDEAO, des Dirigeants des grandes puissances de ce monde tels que les Etats-Unis d’Amérique, la France, la Grande-Bretagne, la Russie… ? Ayant opposé son parapluie d’indifférence à vos menaces, vos interpellations, vos injonctions, vous n’avez plus à vous tarauder l’esprit à songer à des superfluités ! Monsieur Laurent GBAGBO vous invite sur le terrain qu’il affectionne : celui de la violence, de la force, de l’argumentum baculinum. Oui, Monsieur Laurent GBAGBO est un abonné de la barbarie, de l’argument de la force et son champ lexical, ses faits et gestes en sont un témoignage poignant. Très peu porté sur les valeurs de la raison et de la réflexion critique car n’y triomphant que de façon rarissime, le christ de Mama ramène prosaïquement le droit à l’expression de la force, de la violence physique. Ayant étalé toutes ses lacunes en termes d’électorat et de capacité à conduire une campagne efficiente et civilisée, le verdict des urnes lui a restitué son poids politique effectif reçu comme un coup de massue. Mais d’essence tyran, despote, ses sbires et lui se sont lancés dans une entreprise illégale, illégitime et machiavélique de confiscation du pouvoir avec en filigrane l’onction active du conseil constitutionnel chapeauté par un fidèle de la chapelle frontiste en l’occurrence Monsieur Paul Yao N’DRE et sa garde prétorienne appuyée par des supplétifs angolais et libériens dirigée par le Général de brigade DOGBO Blé Bruno. Cet attelage affreux a déjà semé la désolation, l’affliction dans de nombreuses familles à la faveur de la marche pacifique organisée par le RHDP dans l’optique de prendre possession d’un certain nombre de symboles du pouvoir d’Etat que sont la télévision, le palais présidentiel, la primature et ainsi, donner de la consistance, de la substance au statut de Chef d’Etat acquis de haute lutte par son candidat, Monsieur Alassane Dramane OUATTARA.
A ce sujet, le compte rendu fait par Monsieur François SOUDAN, journaliste et Directeur de la rédaction à l’hebdomadaire international indépendant ‘’Jeune Afrique’’ des propos débités par Monsieur Laurent GBAGBO lorsque les résultats finaux du scrutin du second tour lui ont été communiqués achèvent de convaincre sur sa détermination et sa ferme volonté de faire feu de tout bois y compris les moyens des plus immoraux, des plus sadiques, des plus inhumains à l’effet de garder par devers lui, fût-il illégalement et illégitimement, la magistrature suprême : « … je résisterai. J’ai le cuir épais. Bédié s’est couché. Moi, je ne laisserai jamais Alassane Ouattara diriger la Côte d’Ivoire. S’il veut mon fauteuil, il faudra d’abord qu’il me passe sur le corps ! ». Egalement, lors d’un de ses nombreux meetings servis dans la perspective de la présidentielle 2010, il avait prévenu en ces termes dépourvus de toute ambiguïté qu’il installerait la chienlit dans le pays en cas de déconvenue : « Lorsque vous arrivez en brousse et que vous constatez que tout est sens dessus dessous et que vous cherchez à vous enquérir de ce qui s’est passé, on vous dira certainement qu’on y tué un homme. Mais cet homme, avant de mourir s’est débattu, a livré un combat sans merci. » Sans commentaire ! Ce qui nous a été donné de voir ces jours-ci n’est que l’actualisation, la matérialisation de ce que ‘’SEPLOU’’, détenteur exclusif du titre foncier de cette terre d’Eburnie et du pouvoir d’Etat, dans sa volonté méphistophélique de se perpétuer à la tête de la machine d’Etat contre le gré du peuple, avait promis. Retranché dans le fantastique et l’imaginaire lui donnant le sentiment d’être fondé dans sa démarche, d’être celui qui a été choisi par le peuple, le caractère burlesque et théâtral du jeu auquel se livre le chef de la refondation n’échappe à personne y compris lui-même.
La Défaite electorale – le Peuple a parlé
Monsieur Laurent GBAGBO sait pertinemment que le glas a sonné pour lui, que le pouvoir lui a définitivement échappé. Il fait par ricochet son baroud d’honneur. Toutefois, aiguillonné par une aversion viscérale injustifiée à l’endroit de son protagoniste Monsieur le Président de la République Alassane Dramane OUATTARA, homme de paix et d’ouverture, il ne veut lui laisser comme héritage qu’un champ de ruines à gérer en ouvrant la boîte de pandore de la guerre civile, d’un génocide. Tout ce climat de violence entretenu jusque-là, ces innombrables homicides perpétrés sur la population civile, ces jets de grenades dans les mosquées trucidant d’innocentes personnes, ces propagandes haineuses incitant à une conflagration sociale, ethnique diffusées à profusion par le canal des medias d’Etat participent de ce projet, ce dessein démoniaque. Détruire davantage ce beau pays déjà exsangue, bâti à la Pyrrhus par le père de la nation et du miracle ivoirien, SEM Félix Houphouët-Boigny, en faire un véritable capharnaüm, y installer l’imbroglio est le vœu de Monsieur Laurent GBAGBO et de ses suiveurs, ces aventuriers plus préoccupés par leurs intérêts égoïstes, les fins stomacales, la luxure que du bien-être des ivoiriens. Alors, chers amis de la communauté internationale, c’est le cœur meurtri et marri que nous nous adressons à vous. Nous vous prions d’arrêter avec célérité, diligence pendant qu’il est encore temps des mesures vigoureuses de manière à extirper définitivement ce cancer qui ne cesse gangréner notre chère nation. Nous estimons que les sanctions prises jusque-là (gel des avoirs, suppression de visas) ne s’attaquent qu’aux métastases, mais pas véritablement à la tumeur que nous connaissons tous. Or, il s’agit de mettre fin à une situation de délinquance politique ourdie par des histrions qui n’a que trop duré et qui nous assujettit quotidiennement à des difficultés existentielles réelles.
Faire la guerre totale à Laurent Gbagbo et son clan
Abonné au lexique de la violence et de la guerre, la seule panacée, la pierre philosophale susceptible de mettre en déroute Monsieur Laurent GBAGBO et sa confrérie et de leur arracher les leviers de l’appareil étatique qu’ils squattent, occupent indûment est une intervention militaire. Certes, il s’agit là d’une mesure extrême moralement et religieusement indéfendable, mais, à l’impossible, nul n’est tenu. Nous ne voulons nullement faire ici de la violence une fin en soi. Toutefois, elle aide éminemment à dénouer certaines situations inextricables. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’elle est magnifiée par Karl MARX, philosophe politique, économiste et révolutionnaire Allemand qui la considère comme la condition de toute émancipation sociale.
Selon MARX et son ami ENGELS, la violence représente l’effet et l’effort de contrainte inévitables de toute classe sociale désireuse de s’émanciper, de se dégager d’un pouvoir révolu. En d’autres termes, pour MARX et ENGELS, la violence est un moyen légitime pour passer d’une société ancienne, corrompue à une société nouvelle. Cette violence, c’est la révolution accoucheuse de toute nouvelle société. Dans le même sens, Jean-Jacques ROUSSEAU affirmait que : « la force a fait les premiers esclaves et leur lâcheté les a perpétués ». Ils subissent dès lors la loi du « droit du plus fort ». Or ce droit n’est qu’un droit arbitraire. Sitôt qu’on peut s’affranchir de son joug par l’emploi de la force, on est en droit de le faire : « La maladie, dit-il, vient de Dieu, j’en conviens. Mais est-il interdit d’appeler le médecin ? » (Cf. Du contrat social). Dès lors, les concepts d’ingérence et de souveraineté ne sont dans ce cadre précis nullement opérationnels et ne doivent pas impacter sur le fabuleux élan de solidarité que vous ne cessez de manifester à l’endroit du peuple ivoirien qui vous sait gré. Le problème est plus essentiellement humanitaire, vue la détresse permanente dans laquelle nous vivons.
N’attendez donc pas un pourrissement de la situation, que le chaos survienne pour nous débarrasser de ce régime sanguinaire, qui plus est, illégal et illégitime. Que force soit désormais donnée au droit en Afrique pour que des dirigeants de l’acabit des Robert MUGABE, Yaya DJAMMEH, Laurent GBAGBO et consort disparaissent à jamais. Cela favorisera pour sûr l’émergence de valeurs démocratiques en vue de l’épanouissement et du bien-être des peuples africains. Dans le réel espoir que ce cri de cœur rencontrera des oreilles attentives et altruistes résolument engagées dans la défense inconditionnelle des Droits de l’Homme, veuillez croire, chers amis de la communauté africaine et internationale, en mes sentiments distingués.
Vive la démocratie !
DIARRA CHEICKH OUMAR
PROFESSEUR CERTIFIE DE PHILOSOPHIE
ETUDIANT EN INSTANCE DE THESE
SCIENCES POLITIQUES
E-mail : sekdiasek@gmail.com
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