Ce matin, la Cote d’Ivoire panse ses plaies. Les affrontements d’hier, entre les deux camps, prennent l’allure de guerre civile, aucun des deux ne cèdera, chacun le faisant savoir à l’autre par la violence. Aujourd’hui, la question n’est pas tant de savoir qui agit dans la légitimité mais jusqu’où iront ces affrontements mortels et, surtout, quelles seraient les solutions internationales pour restaurer le calme à défaut de la paix civile, et, surtout, la confiance. Toutes les conditions propices à un affrontement d’envergure entre les deux camps sont réunies, l’ingérence utile, d’une force d’interposition devient urgente avant que d’autres évènements plus sanglants en appellent à son déploiement.
La situation, inimaginable, d’un ancien président désavoué par la communauté internationale – et les urnes – combattant par les armes le nouveau président élu et reconnu par une majorité internationale écrasante est la preuve formelle que ce pays a un problème avec la démocratie.
La communauté internationale, l’Europe en particulier, ne semble pas vouloir décroiser les bras et la France encore moins. On sait que les partisans d’Ouattara n’en resteront pas là, on sait qu’ils ont en face d’eux l’armée, fidèle à Gbagbo, qui n’hésitera pas se distinguer comme on sait le faire dans cette région d’Afrique. Nous perdons un temps immense à moins que l’éclatement de la Cote d’Ivoire ne serve des intérêts qui échappent au commun des mortels. Quoi qu’il en soit, s’il n’y a pas d’intervention rapide, certaines leçons d’un passé pas si lointain risquent de nous sauter à la figure…
Armees.com
Les commentaires sont fermés.