Face à l’obstination du président sortant à ne pas céder la place à Ouattara, les pressions de la communauté internationale se renforcent en faveur de la transition
L’Union africaine (UA) a suspendu à son tour hier la participation de la Côte d’Ivoire jusqu’à ce que le président sortant, Laurent Gbagbo, reconnaisse sa défaite face à Alassane Ouattara.
Se targuant de la décision du Conseil constitutionnel ivoirien, que son camp contrôle et qui l’a proclamé vainqueur de la présidentielle contre les conclusions de la Commission électorale indépendante, Laurent Gbagbo a prêté serment samedi dernier.
Mais, du Conseil de sécurité des Nations unies à l’Union africaine en passant par l’Union africaine, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, les États-Unis ou bien encore la France, la communauté internationale soutient pour l’essentiel Alassane Ouattara.
L’administration américaine a indiqué qu’elle envisageait de sanctionner Laurent Gbagbo et ses proches « et ceux qui soutiennent sa situation illégale », a prévenu Johnnie Carson, secrétaire d’État adjoint chargé des affaires africaines. « L’ère des élections volées est terminée. »
L’heure n’est pas aux sanctions pour forcer Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir, mais « un certain nombre de procédures internationales qui seraient mises en œuvre si la transition ne se passait
pas », a déclaré pour sa part la ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie.
Laurent Gbagbo a maintenu hier sa position, accusant l’opposition de ne pas respecter le droit édicté par le Conseil constitutionnel. « Ce qui amène la pagaille, c’est quand on ne respecte pas les règles. Parce qu’il y a des règles. Dans chacun de vos royaumes il y a des règles. C’est à cause de ces règles-là que nous ne sommes pas des animaux. Et dans la république, il y a des règles », a-t-il déclaré hier après avoir nommé son gouvernement.
Commentaires Facebook