Crise postélectorale / Les patrons de Licorne, Onuci,Fds et Fafn en conclave, hier

L’Intelligent d’Abidjan-

LES PATRONS DES FORCES militaires en présence en Côte d’Ivoire ont tenu une réunion hier en fin de matinée à l’hôtel Pullman au Plateau. Philippe Mangou, Soumaïla Bakayoko, et les patrons de la Licorne et de l’Onuci se sont rencontrés comme ils le faisaient souvent avant la crise postélectorale, d’après le 28 Novembre 2010. Même si la rencontre a eu lieu en l’absence du représentant du SG de l’ONU en Côte d’Ivoire, il est utile de noter que lors de sa conférence de presse, le Mercredi dernier, M Choï avait révélé avoir proposé une telle rencontre pour permettre la clarification de certaines rumeurs ou informations. Interrogé sur les informations faisant état d’attaques des FDS contre l’Hôtel du Golf, le patron de l’Onuci avait mis cela sur le compte des rumeurs. Il avait ajouté avoir été également informé des velléités d’assaut contre la RTI par des troupes favorables au RHDP. Choi avait indiqué avoir mis en contact téléphonique les généraux Philippe Mangou et Soumaïla Bakayoko pour dissiper les doutes et les suspicions. Dans la foulée, M Choï avait annoncé son souhait de voir une rencontre entre les patrons des forces militaires en présence. Est-ce cette rencontre qui a eu lieu hier ? Selon nos sources, seules les questions sécuritaires étaient à l’ordre du jour. L’aspect politique de la crise ivoirienne n’aurait pas été abordé. Tout le monde sait que les FAFN, la Licorne, et les Forces Onuci, n’ont pas d’autre choix que de soutenir l’action politique et diplomatique en cours visant à établir que M Alassane Ouattara est le président élu et légitime de la Côte d’Ivoire. De son côté avec l’ensemble des FDS, Philippe Mangou, malgré les pressions de tous ordres, a fait le choix de soutenir jusqu’à nouvel ordre Laurent Gbagbo, en tant que Président de la République. Sur le plan des questions politiques, et du commentaire des pressions de la Cedeao, l’Union Africaine, la France, des Etats Unis, etc.…, il est difficile pour Philippe Mangou de s’entendre avec les autres généraux. Ce qui interpelle les observateurs est le lieu de la réunion. Habituellement les patrons des forces en présence se rencontraient au cabinet du général d’armée Philippe Mangou ou à l’hôtel Sebroko, siège de l’Onuci. Par ces temps de suspicion, les uns et les autres ontils craints de voir leurs propos être enregistrés en se rendant dans le QG de l’un ou l’autre. En cette période où les politiques ne se parlent pas, il est heureux de constater que ceux sur qui chacun compte, à savoir les militaires, continuent de se parler et de se rencontrer. N’empêche que cela ne fait pas baisser vraiment la pression, et ne donne aucune assurance’ ni indication sur la résolution de la crise postélectorale.

Charles Kouassi

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