L’Intelligent d’Abidjan-
LE SECOND TOUR de la présidentielle ivoirienne du 28 novembre 2010 a malheureusement accouché de deux Présidents. Alassane Ouattara proclamé vainqueur par la Commission électorale indépendante (CEI) avec 54,1% et Laurent Gbagbo également proclamé gagnant par le Conseil constitutionnel avec 51, 45%. Un bicéphalisme qui semble s’élargir à tous les niveaux de l’Etat. Les deux présidents « élus » qui ont concomitamment prêté serment se sont mis au travail. Le Président Ouattara a nommé un Premier ministre qui lui a déjà formé un gouvernement. Le Chef de l’Etat reconnu par la communauté internationale dans toute sa diversité à même commencé à nommer des directeurs centraux de l’administration ivoirienne, etc. Quant au Président Laurent Gbagbo, il a aussi nommé un premier ministre qui a mis en place un gouvernement. On assiste donc à une gestion à double vitesse de la Côte d’Ivoire. Cette situation qui ne permet pas à l’économie de tourner véritablement est très préjudiciable aux populations. Les Ivoiriens dans leur grande majorité vivent depuis environ une décennie dans une paupérisation grandissante liée au déclenchement de la crise militaropolitique, le 19 septembre 2002. Tous, ont espéré que ces élections de sortie de crise leur permettraient de renouer avec le bien être. Malheureusement, c’est bien le contraire. L’issue du scrutin du 28 novembre dernier est en train d’aggraver leur souffrance. Les activités qui tournaient au ralenti depuis le début de la crise de septembre 2002, sont presqu’inexistantes aujourd’hui. La misère gagne du terrain. Bref, les Ivoiriens sont en train de mourir à petit feu
R.Dibi
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