Les membres du Conseils de sécurité de l’ONU ont reconnu mercredi la victoire d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Une décision qui conforte le camp Gbagbo dans l’idée qu’avant même le début du scrutin, les représentants de l’institution internationale en Côte d’Ivoire voulaient écarter Laurent Gbagbo du pouvoir. Selon Alain Toussaint, conseiller du président Gbagbo, un fonctionnaire africain de l’ONUCI avait averti fin octobre l’équipe du chef d’Etat en place sur la volonté qu’avait son employeur, dont les représentants sur place s’étaient réunis à ce sujet, de « le faire perdre dès le 1er tour ». Alerté, « Laurent Gbagbo, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, a convoqué M. Choi à sa résidence », nous a rapporté ce jeudi M. Toussaint. Mais au cours de ce face à face, Young-Ji Choi, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Côte d’Ivoire, aurait nié avoir eu ces mauvaises intentions. Selon M. Toussaint, cette semaine, « l’opération de déstabilisation » se poursuit et « la France et les Etats-Unis, sous couvert de l’ONU, sont en train d’armer des troupes africaines pour qu’elles interviennent en Côte d’Ivoire, on parle notamment du Burkina Faso et du Sénégal ».
Les commentaires sont fermés.