Après qu’aient été menées différentes expertises des institutions internationales, l’Union européenne, les représentants des Nations unies en Côte d’Ivoire, les positions de personnalités d’envergure internationale dont l’impartialité n’est pas soupçonnable, comme Barack OBAMA, Bertrand DELANOE, ou Dominique STRAUSS-KAHN, il apparaît qu’Alassane OUATARA soit effectivement le vainqueur de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire.
La Chine, et la Russie, dont les voix comptent au conseil de sécurité de l’ONU, ont noté qu’il y a eu l’ingérence d’un Etat souverain, cette dernière position que partage le Mouvement Civique du Gabon n’enlève en rien que Laurent GBAGBO, quoi qu’il lui en coûte, doit reconnaître la victoire de son adversaire politique.
Le Mouvement Civique du Gabon souhaite que les différentes institutions internationales et les personnalités politiques qui s’expriment aujourd’hui sur la Côte d’Ivoire, puissent avoir la même exigence de transparence pour le Gabon, le Togo, le Burkina-Fasso, le Sénégal, ou pour toute élection liée à la Françafrique.
Les positions internationales ne peuvent être à géomètrie variable sous peine de perdre leur crédibilité tant auprès des populations africaines que des démocrates gabonais.
La présidente de la Cour constitutionnelle gabonaise, dont le mandat était achevé, est liée personnellement au putchiste de ce pays a pu valider après deux mois une élection contestée par les populations et par l’opposition dans un silence international « assourdissant ».
Les démocrates africains doivent être respectueux des droits de l’Homme, de la liberté de la presse, de l’indépendance de la Justice. Ils doivent être respectueux de leurs propres institutions s’ils veulent être crédibles au plan international. Ils peuvent prendre exemples sur le Ghana, pays dans lequel l’alternance a pu être possible.
Personne n’a oublié comment Ouatara, premier ministre, a traité avec humiliation l’opposant politique qu’était Laurent GBAGBO. Personne n’a oublié le soutien des plans d’ajustement structurel et la dévaluation du franc CFA, soutenus par Ouatara directeur adjoint au FMI. Dans aucune de ses fonctions, Ouatara n’a été du côté des peuples africains, du décollage économique, encore moins de la protection des populations. Il n’y aucune illusion à en attendre. Alors que le monde entier boycottait l’apartheid en Afrique du Sud, et faisait pression en faveur de la libération de Mandela, le Gabon et la Côte d’Ivoire, dont le premier ministre était Ouatara, continuait les transactions avec ce pays
Par ailleurs, il n’a pas donné de signe de réconciliation à la communauté internationale et à la Côte d’Ivoire en renommant Soro, musulman comme lui, premier ministre. Un président doit pouvoir rassembler tous les Ivoiriens, y compris les électeurs de Laurent Gbagbo dans une paix durable comme l’a fait Gbagbo.
Le Mouvement Civique du Gabon prend acte que A Ouatara est le Président de Côte d’Ivoire.
Mengue M’Eyaà
Présidente du conseil exécutif
Mouvement civique du Gabon
http://mouvementciviquedugabon.unblog.fr
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