L’histoire en a déjà connu, de ces hommes d’État durs à cuire qui n’acceptent pas le verdict des urnes, préférant le coup de force à l’obéissance aux lois de leur pays. Personne ne sera étonné que Laurent Gbagbo ait choisi cette voie, lui qui n’avait jamais pensé un seul instant que la voix des urnes puisse lui être défavorable. L’ancien opposant au chef d’État issu de la décolonisation, Félix Houphouët-Boigny, a mis le pays en coupe réglée depuis son élection en 2000, et s’est déjà considérablement enrichi, ainsi que son clan. Le coup d’État parti du nord du pays en 2002 avait conduit à sa quasi-scission, avant que les difficiles accords de Marcoussis n’ouvrent la voie à une fragile réconciliation nationale, qui a finalement débouché sur la présidentielle qui vient de se tenir. Comme tous les despotes, Laurent Gbagbo n’a que faire de la légalité, y compris celle émanant de la Constitution ivoirienne, et n’a pour seul objectif que son maintien au pouvoir. L’armée le soutient, et ses sanguinaires milices sont prêtes à intervenir. Pour la communauté internationale, qui tout entière soutient Alassane Ouattara, le juste objectif de faire respecter le résultat du scrutin par le président sortant est vain. Ce dernier préférera voir le pays sombrer, peut-être même aller à une scission entre le nord et le sud, que céder son siège. Le sang pourrait bien couler, et Laurent Gbagbo a déjà été averti que dans ce cas, la Cour pénale internationale regarderait de près où se situent les responsabilités. Gbagbo l’illégitime a choisi de se comporter en fantoche. Il finira dans une geôle s’il ne change pas son fusil d’épaule.
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