Côte d’Ivoire: le représentant de l’Onu conteste la victoire de Gbagbo

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Le représentant de l’Onu en Côte d’Ivoire, Youn-jin Choi, a contesté vendredi 3 décembre la victoire de Laurent Gbagbo à la présidentielle, jugeant que les résultats annoncés par le Conseil constitutionnel « ne correspondent pas aux faits », dans une déclaration à Abidjan. L’Onu et les principales missions d’observation internationales avaient, plus tôt, jugé que le scrutin s’était globalement déroulé d’une manière correcte, malgré des incidents parfois violents.

Laurent Gbagbo a été réélu président de la Côte d’Ivoire avec 51,45% des suffrages, contre 48,55% à son rival, selon les résultats définitifs annoncés par le président du Conseil, Paul Yao N’Dré, lors d’une déclaration devant la presse.
Le Conseil constitutionnel, qui est dirigé par un proche du chef de l’Etat, a ainsi invalidé les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI), qui créditaient Alassane Ouattara de 54,1% contre 45,9% au président sortant.
Il a « annulé » les votes dans sept départements du nord, sous contrôle ex-rebelle depuis 2002, où selon le camp Gbagbo le scrutin avait été « frauduleux ». Il a notamment invalidé le vote dans le département de Bouaké (centre), fief des FN.

Mise en garde contre un « putsch »

Le Conseil constitutionnel a donné raison au candidat Gbagbo qui dénonçait « des irrégularités graves et nombreuses de nature à empêcher la sincérité et la régularité des résultats du vote » dans ces zones.
Il s’agissait notamment de « bourrages d’urnes » et de cas d’électeurs « empêchés » de voter ou « contraints, sous la menace des armes », de voter pour M. Ouattara, selon cette décision du Conseil.
Avant la proclamation des résultats définitifs, le camp Ouattara avait mis en garde contre un « putsch » de Laurent Gbagbo, et rejeté par avance les annonces du Conseil.
Elu en 2000 à l’issue d’un scrutin controversé dont avaient été exclus l’ex-président Henri Konan Bédié et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo était resté au pouvoir en 2005 après la fin de son mandat, en invoquant la crise née de la partition du pays. Les élections avaient été reportées à maintes reprises.

(Nouvelobs.com)

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