Par Célia d’Almeida – journalducameroun.com
Le spectacle offert au monde entier par les partisans de Laurent Gbagbo était digne d’un mauvais film
Mais où allons-nous ? Il n’y a donc plus de limites à la bêtise sur notre continent ? En cette année du Cinquantenaire de nos pays, voilà donc l’image que nous voulons que l’on retienne de nous ? Des partisans bornés et avides de pouvoir ? Des ambitieux pour qui le peuple compte pour zéro ? Non mais, où allons-nous ?
Mes frères pro-Gbagbo nous ont fait mal hier. Cette image d’un représentant du Président sortant ivoirien en train d’arracher la feuille des résultats des mains du porte-parole de la CEI restera surement dans les annales. On aurait dit une mauvaise blague du style caméra cachée…mais non, c’était bel et bien la réalité. Après la prise en otage de la RTI, télévision publique, où des liseurs de motions se sont succédés le long de la soirée pour ânonner des textes rejetant les résultats de la zone pro-Alassane (nord du pays), le clou a donc été l’ « arraché de feuille façon Pickass ». Une recette qui va faire fureur certainement dans les autres démocraties bananières : attendez d’être dans la salle de la conférence de presse, réunissez les journalistes, allumez les projecteurs et dans un geste digne des meilleurs danseurs de coupé-décalé, jetez-vous sur le porte-parole pour lui prendre ses documents.
« C’est celui qui a tort qui fait du bruit », dit la sagesse africaine. Suivez mon regard. Le camp Gbagbo nous avait dit qu’ »en face, y a rien ! ». Alors, pourquoi toute cette agitation ? Après une campagne sur le thème de l’ennemi public à abattre, la soupe a été revue et améliorée. A présent on nous sert de la séquestration d’assesseurs et des procès-verbaux signés sous la contrainte. Pourquoi ne pas tout simplement attendre calmement la proclamation des résultats et utiliser les recours qui sont offerts par les textes ? N’ayant pas eu de preuve, même pas un mauvais film un téléphone portable, pour étayer leurs propos, les amis de Gbagbo ont donc décidé d’utiliser la manière forte. Du tapage médiatique et la belle prestation d’hier soir…Heureusement que le ridicule ne tue pas. Ivoiriens, yako !
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