ABIDJAN, 27 novembre (Xinhua) — Le deuxième tour de l’élection présidentielle ivoirienne se déroule dimanche après le premier tour du 31 octobre.
De l’avis des observateurs, la Côte d’Ivoire négocie le dernier virage de sa sortie de crise avec ce scrutin qualifié d' » historique ».
De manière progressive, la crise militaro-politique qui a éclaté en 2002 entre une rébellion armée et les forces gouvernementales connaît son épilogue.
Depuis la signature de l’accord de paix de Ouagadougou en 2007 entre les belligérants, les ivoiriens et la communauté internationale ont été témoins de certains actes significatifs.
L’identification des populations, l’élaboration de la liste électorale définitive, l’encasernement et le désarmement des ex- combattants et la fixation de la date de l’élection présidentielle ont constitué des pans importants du processus de sortie de crise.
Par ailleurs, le centre de commandement intégré (CCI) en charge de sécuriser les élections et qui se trouvait au départ sans moyens monte aujourd’hui sa puissance.
Côté financier, la communauté internationale a apporté un appui substantiel tant en moyens financiers qu’en matériel à l’Etat de Côte d’Ivoire qui s’est attelé de son côté à décaisser des fonds pour l’organisation pratique de l’élection.
La tenue du premier tour du scrutin présidentiel ivoirien le 31 octobre dernier a constitué un soulagement pour les uns et les autres. Pour le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko, la campagne électorale pour le second tour qui s’est achevée vendredi et le scrutin proprement dit qui s’ouvre dimanche se présentent comme les deux dernières marches à franchir.
« Elles nous ouvriront la voie d’une nouvelle ère de cohésion sociale, d’unité et de paix pour notre pays », avait-t-il estimé.
« L’élection présidentielle engendrera des institutions légitimes et une Côte d’Ivoire encore plus puissante économiquement pouvant offrir des emplois à ses enfants », avait alors conclu M. Bakayoko.
Quelques difficultés comme les échauffourées verbales et affrontements entre partisans des candidats ont certes précédé le dernier virage, mais l’espoir est permis quant à la volonté des ivoiriens de sortir de la tourmente la tête haute.
« Les Ivoiriens doivent saisir l’opportunité de montrer à la communauté internationale leur maturité et leur détermination à achever avec succès le processus de sortie de crise », avait plaidé le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, Choi Young-jin.
« Confondons une fois encore le monde en démontrant à nouveau, comme ce fut le cas pour le premier tour, notre grande maturité politique et notre sens élevé de l’ordre et de la discipline », avait également recommandé l’un des candidats indépendants à la présidentielle Siméon Konan Kouadio.
Pour M. Kouadio qui entend jouer le rôle de « neutre réconciliateur », les Ivoiriens se doivent ainsi de négocier dans la sérénité ce dernier virage qui devrait les amener à bâtir un pays paisible et prospère.
Le deuxième tour de l’élection présidentielle opposera dimanche le président sortant Laurent Gbagbo et l’ancien premier ministre Alassane Ouattara. Le scrutin est censé garantir la réunification du pays et le retour définitif de la paix après huit années de crise militaro-politique.
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