« Ce monde économique ne pourra pas subir une crise de plus. ce monde économique ne pourra pas, comme il le fait depuis plus de 5 ans maintenant, entamer uyne nouvelle année de résistance économique ». Véritable cri du cœur que celui-ci, lancé il y a quelques jours par M. Jean-Louis Billon. La tonalité des discours tenus en ces derniers jours de la période d’élection inquiète le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire et lui fait craindre « les conditions et l’environnement qui prévaudront lors de la proclamation des résultats et dans les jours qui suivront ».
« Soucieuse d’un climat redevenu apaisé et propice au développement économique durable », la Chambre de Commerce et d’industrie par la voix de son président, interpelle donc « les acteurs politiques, comme l’ensemble de la population de Côte d’Ivoire, sur les conséquences et les répercussions déplorables que des actes contraires à la fin heureuse de ces élections auraient sur la relance économique, sur la reprise rapide du développement et sur la nécessaire restauration de l’Etat de droit ».
Depuis 1999, rappelle M. Billon, «le monde économique ivoirien a subi fortement la crise, perdant plus de 300 000 emplois, fermant plus de 14 000 entreprises et enregistrant plus de 250 milliards de FCFA de préjudice ». Ces préjudices, indique-t-il, ont souvent eu pour origine « des propos incendiaires, des procès d’intention ou des accusations infondées ».
Au non du monde économique qui refuse de subir une crise de plus, M. Billon appelle donc tous les leaders politiques et leaders d’opinion à « faire preuve de grandeur d’âme pour un retour à la cohésion sociale et à une paix, durable comme au temps, pas si lointain, où la Côte d’Ivoire était citée en exemple ».
ELVIS KODJO
FratMat
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