Merci messieurs !
Les Ivoiriens, en tout cas, ceux qui pensent que ce qui est en jeu, c’est la survie de la Côte d’Ivoire et de son peuple, ont dû être très fiers, hier, dans leur résidence respective, que ce soit ici en Côte d’Ivoire ou à l’extérieur du pays, de leurs deux leaders restés en course après le 1er tour de l’élection présidentielle. Les Africains qui ont suivi la prestation de ces deux candidats ont dû avoir la chair de poule devant l’incroyable spectacle de fraternité et de responsabilité dont ils ont fait preuve. Laurent Gbagbo et son grand frère Alassane Ouattara ont offert aux yeux du monde entier, l’image de la Côte d’Ivoire telle qu’on l’a toujours connue. Un pays de paix, d’hospitalité et de pardon. Ils ont désarmé tous ceux qui, dans leur camp respectif, s’apprêtaient à appeler au meurtre de l’adversaire, à commettre des crimes au nom de leurs propres intérêts et certainement pas ceux de la Côte d’Ivoire. Après ce qu’il nous a été donné de voir hier, tous les discours de haine, d’animosité, de manipulation des esprits tenus depuis quelques jours, n’auront plus aucune trace et aucun sens dans l’esprit des Ivoiriens. Et aujourd’hui, dernier jour de la campagne électorale, personne dans les deux camps ne pourra tenir un autre discours de violence sans se discréditer aux yeux des Ivoiriens. Les derniers meetings ne peuvent plus être des lieux d’insulte et de remuement des souvenirs douloureux. En réalité, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara ont rassuré les Ivoiriens. Ils ont apaisé les craintes des Ivoiriens. Car après tout, il ne s’agit que d’une élection et rien d’autre. La vie reprendra son cours normal après cela et celui des deux candidats qui gagnera cette élection ne gouvernera pas contre les millions de candidats qui ne l’auront pas voté. Il gouvernera pour tous les enfants de la Côte d’Ivoire. Merci M. Laurent Gbagbo. Merci M. Alassane Ouattara. De nous avoir rendus fiers de notre pays. Des leaders que vous êtes. Le plus dur cependant, c’est ce qui se passera le dimanche 28 novembre. Ce jour-là, quoi qu’il se passe, n’oubliez pas ce que vous nous avez dit. N’oubliez pas que vous avez pris le peuple à témoin. Que vous avez nommé Dieu. Merci messieurs et que vive la Côte d’Ivoire ! Que la Côte d’Ivoire soit définitivement réconciliée!
ASSALE TIEMOKO
Les commentaires sont fermés.