Par Olivier Dion – L’Intelligent d’Abidjan
Le candidat de La Majorité Présidentielle était dans la commune de Cocody, précisément au stade de la Soghefia, le mercredi 24 novembre 2010. Mme Angèle Gnonsoa, présidente par intérim du Parti ivoirien des travailleurs (PIT), Adama Dahico et Jacqueline Oble, tous deux candidats malheureux à la présidentielle du 31 octobre dernier, ont invité les Ivoiriens à choisir le candidat de LMP, le dimanche 31 novembre prochain.
«J’ai payé 20 millions de FCFA, on dit c’est Laurent Gbagbo qui est derrière ; on a validé ma candidature, on dit c’est Gbagbo qui est derrière, mais pendant 90 mn, qui a parlé à la télévision ? Est-ce que Gbagbo était derrière ? Adama Dahico n’a pas eu de bâches ni de chaises pour faire campagne, tout simplement parce qu’il roulait pour la Côte d’Ivoire. Si je roulais pour Laurent Gbagbo, j’aurais eu des milliards de FCFA pour parcourir toute la Côte d’Ivoire, mais sans moyens, j’ai envoyé des politiciens à la retraite ». C’est propos ont été tenus par le candidat Dahico, qui a obtenu 0,13% des suffrages exprimés par les Ivoiriens lors du scrutin du 31 octobre 2010. Face au candidat de LMP et en présence des DDC de Bingerville et Cocody, mais surtout des militants de La Majorité Présidentielle, Adama Dahico a invité l’ensemble des Ivoiriens à voter Laurent Gbagbo, le 28 novembre. Mme Angèle Gnonsoa, présidente intérimaire du PIT, a réitéré la volonté de son parti de défendre les valeurs de Gauche, aux côtés du « camarade » Laurent Gbagbo. «Nous connaissons l’adversaire de notre camarade, nous l’avons vu de 1989 à 1993, mais les problèmes que connaissent la Côte d’Ivoire aujourd’hui viennent de Alassane Ouattara. La violence a commencé avec lui par le coup d’Etat du 24 décembre 1999, qui a été couronné par la rébellion, dont toutes les populations ont souffert, particulièrement celles du Nord, du Centre et de l’Ouest. Il nous est difficile de donner la magistrature suprême à celui qui est liée à cette guerre », a objecté Mme Gnonsoa, rejoint dans cette volonté par Mme Jacqueline Lohouès Oble, la seule femme candidate à la présidentielle ivoirienne d’octobre 2010. Cette rencontre a également permis à certains militants du PDCI qui ont rejoint La Majorité Présidentielle, de lancer un appel au sursaut national en votant pour Laurent Gbagbo. «Houphouët n’a jamais dit d’arrêter Laurent Gbagbo, en février 1992. Celui qui a pris cette décision, c’est Alassane Dramane Ouattara (…) Dieu nous a présenté le démon, c’est à nous de choisir, parce que quand Bédié est tombé en 99, les premières personnes à rire, c’étaient les militants du RDR et quand Bédié est parti, il ne croyait plus qu’il reviendrait en Côte d’Ivoire, jusqu’à ce que Gbagbo arrive et lui dise de rentrer dans son pays», a déclaré Gauzé Blé Isidore, président du mouvement des nationalistes du PDCI. Gbagbo fait des révélations sur le débat télévisé« Mon adversaire ne veut pas qu’on parle des coups d’Etat et de la guerre, or nous avons démontré que la Côte d’Ivoire est un pays solide (…) Nous étions à un taux de croissance démographique de -2,3%, aujourd’hui nous sommes à +4%. Nous pouvons faire encore mieux, mais le seul problème que nous avons, c’est la paix. Si la paix continue d’être troublée, ce pays n’évoluera pas (…) Or justement, le problème de ces onze années, c’est l’instabilité politique. D’abord le coup d’Etat de 99, le coup d’Etat manqué de septembre 2000, de janvier 2001 et de septembre 2002 qui s’est transformée en rébellion (…) Le principal objectif de l’élection du 28 novembre, c’est de sortir de la série de coups d’Etat et de la rébellion (…) Demain (aujourd’hui, ndlr), nous allons nous retrouver à la télévision, nous allons discuter et voilà comment je vais poser le problème. Je vais dire, « c’est toi qui a fait le coup d’Etat. Si ce n’est pas lui, il faut qu’il explique que ce n’est pas lui, parce qu’on ne peut pas sortir de cette élection sans avoir fait la lumière sur les onze ans de crise que nous avons connus», a indiqué Laurent Gbagbo qui estime qu’il est impossible et inimaginable, que la Côte d’Ivoire «perde son âme et qu’elle se renie».
Par Olivier Dion
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