La Commission électorale indépendante (CEI) de la Côte d’Ivoire a invité les observateurs nationaux et internationaux accrédités en Côte d’Ivoire dans le cadre du second tour de l’élection présidentielle, prévu ce dimanche, à concentrer leurs actions dans les zones où « les potentialités de risque d’empêchement de vote existent ».
La zone forestière couvrant la région du Bas-Sassandra (sud- ouest), le nord, le centre-ouest du pays et les villes environnantes à ces régions devront être « prioritairement » couvertes, a déclaré mercredi le premier vice-président de la CEI, Coulibaly Gnenema Mamadou, lors d’une séance de travail avec les observateurs.
De même à Abidjan, les communes de Port-Bouët, Abobo, Adjamé, Yopougon et les cités universitaires sont concernées par cette » demande de déploiement express », a fait savoir M. Coulibaly Gnenema qui précise que cette « demande » a été « fortement recommandée » par la communauté internationale et le gouvernement ivoirien.
Des tensions intercommunautaires sont perceptibles dans les zones forestières traditionnellement acquises au candidat Laurent Gbagbo mais où vit une forte population d’allochtones favorables au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) allié du rival Alassane Ouattara.
A Abidjan, la campagne électorale a été émaillée de heurts entre éléments de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI, proche de Laurent Gbagbo) et des partisans d’Alassane Ouattara.
Coulibaly Gnenema Mamadou a, par ailleurs, assuré que son institution s’est engagée à corriger toutes les irrégularités constatées lors du premier tour, conseillant aux observateurs de ne pas se transformer en « agents de contrôle ».
Un kit retraçant le processus de vote et répertoriant tous les cas d’invalidation du bulletin de vote a été offert aux observateurs afin de faciliter leur travail sur le terrain.
Ce kit devrait leur servir également à éduquer les populations aux fins de réduire le taux de bulletins nuls de près de 4% lors du premier tour de l’élection le 31 octobre.
Dimanche, les électeurs auront à choisir entre le président sortant Laurent Gbagbo (38%) et l’ex Premier ministre Alassane Ouattara (32%). (Xinhua)
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