La situation en Côte d’Ivoire est tumultueuse. L’engagement de Laurent Despas et de KOACI dans ce pays est crucial pour une information fiable. Il ne sert à rien d’opposer les blancs et les noirs et de susciter des violences ethniques en Côte d’Ivoire ou ailleurs. Toute ma reconnaissance aux ivoiriens qui ont protégé Laurent Despas au péril de leur vie.
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Je tenais à vous exprimer tout le respect que je vous dois pour l’attention portée quant à ma personne et mon travail suite à l’acte de barbarie inconsciente qui s’est abattu sur moi ce vendredi 19 novembre à Cocody.
Je dois ma vie à une femme et à ces formidables anonymes ivoiriens, généreux, épris d’amour et de paix, qui ont mi courageusement leur amour de l’autre à mon profit là où d’autres, armés, restaient confortablement spectateurs du nihilisme d’alors. Je profite de cette occasion pour leur réitérer mon profond respect et une fois de plus leur dire « merci ».
La haine n’a pas de couleur et de localisation, elle existe, elle surprend, elle indigne. J’aime l’Afrique, j’aime la Côte d’Ivoire et j’aime les Ivoiriens. J’ai tout quitté, moi le jeune « blanc » pour m’investir sur ce continent et dans ce pays pour tenter modestement, dans une dynamique d’échange, d’y apporter quelquechose. Inverser l’apriori négatif, prouver qu’il est possible de faire des choses avec peu de moyen depuis Abidjan, rassembler une famille panafricaine, concrétiser des convictions alternative et indépendante de tout système, s’inscrire dans une démarche progressive, sans frontière et utile, telles sont les motivations qui m’ont amenées à créer Koaci.com, à le développer, seul, sans partenaires ni soutiens, avec mes économies et ma volonté de fonder une base solide pour un développement possible et efficace depuis le continent africain.
C’est cette volonté de mouiller le maillot, d’être sur le terrain pour vous rapporter l’information, de concret, qui a failli m’être fatale. Aucune rancune, c’est le risque du métier, j’assume. Je suis un homme de conviction et ma communion avec vous tous se fait par ce travail et ces valeurs qu’exception faite pour certaines minorités nuisibles, nous partageons tous au-delà des différences. Je suis en vie c’est le principal, mes blessures s’effaceront mais pas mon abnégation à réussir le pari que je me suis lancé, voir naître un grand média africain qui regarde l’Afrique depuis l’Afrique, j’y arriverai.
Koaci.com, présent désormais dans dix pays avec une équipe rédactionnelle de dix huit journalistes, est certes parti de rien en 2008, mais deux ans après il réunit sans campagne de communication, faute de moyens, tout en restant « gratuit » plus de 10 000 personnes par jour. Je profite là encore de cette occasion pour vous remercier, ce modeste succès par « bouche à oreille » est avant tout le vôtre, vous les fidèles koacinautes.
En attendant j’exhorte les plus mal intentionnés de prendre un temps soit peu conscience que toute entreprise de violence à l’issue de cette élection tant attendue en Côte d’Ivoire sera inutile. Ne brulons pas ce nous reste, l’espoir et tournons une fois pour toute cette page…
Merci encore, merci…
Laurent Despas, directeur de Koaci.com à Abidjan, Côte d’Ivoire
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