Combien de fois les ménagères de Côte d’Ivoire n’ont-elles pas été confrontées à la pénurie du gaz butane? Il y a de fortes chances que ce calvaire s’atténue quelque peu dans les tout prochains mois. Les dirigeants de la Gestoci ont, en effet, engagé un programme d’extension des capacités de stockage. Ils sont en train de construire depuis le mois d’octobre dix sphères de butane (gigantesques bonbonnes rondes). Coût de l’investissement: 54 milliards de francs Cfa. Le programme de réalisations est prévu pour durer cinq ans. Il y en aura trois à Abidjan, deux à Yamoussoukro, deux à Bouaké et trois à San Pedro. Ces réservoirs vont accroître de 20 mille tonnes les capacités actuelles qui sont de l’ordre de 1800 tonnes.
Voilà donc, une politique qui va dans le sens de l’injonction du ministre des Mines et de l’Energie, Augustin Komoé Kouadio, qui avait fait savoir au tout nouveau directeur général, Michel N’Guettia, il y a quelques mois, qu’il ne voulait plus entendre parler de pénurie de gaz butane, d’ici à la fin de l’année. Le directeur général ne garantit pas la résorption totale du problème à la fin de cette année, mais il sait qu’il «y aura moins de soucis au début de l’année prochaine».
Vendredi dernier, le ministre a effectué une visite sur le chantier de construction des nouvelles sphères de butane à Gestoci, à Abidjan-Vridi. Il a pu voir à l’oeuvre les ouvriers et autres ingénieurs des entreprises commises à la tâche.
Le directeur général a saisi l’occasion pour présenter la situation à son ministre de tutelle en mettant le doigt sur la faiblesse des capacités de stockage face au marché du gaz butane qui est de l’ordre de 185 mille tonnes par an dont 150 mille tonnes pour la Côte d’Ivoire.
Autre bonne nouvelle qui va dans le sens de la baisse de la récurrence des pénuries: la Gestoci jusque-là confinée dans l’approvisionnement des compagnies d’hydrocarbures, est désormais autorisée à importer du gaz butane. L’agrément lui a été attribué par le ministère de tutelle le 10 novembre dernier. Michel N’Guettia précise que la Gestoci ne distribuera pas de gaz. Elle se contentera de le vendre aux marqueteurs (les compagnies de distribution d’hydrocarbures).
A côté du problème du gaz butane, il y a un autre problème très sérieux pour la Côte d’Ivoire. C’est celui de la faiblesse actuelle des stocks de sécurité du pays en carburant. Le ministre a rappelé aux dirigeants de Gestoci, structure qui en a la responsabilité que «le niveau des réserves est en dessous de la normale». Aussi leur a-t-il demandé de rétablir les choses maintenant. Parce qu’il y va de la sécurité de l’Etat. «En cas de catastrophe, il n’est pas certain que nous puissions compter sur les autres pays», a-t-il prévenu.
D’ici là, il souhaite que les responsables de l’entreprise assurent convenablement la sécurité des stocks disponibles en cette période électorale.
Faut-il le rappeler, la Gestoci a le double rôle d’approvisionnement des compagnies de distribution d’hydrocarbures et de gardien des stocks de sécurité du pays.
Alakagni Hala
FratMat
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