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Côte d’Ivoire: 2.000 soldats déployés dans le nord pour le second tour de la présidentielle
Deux mille soldats ivoiriens seront déployés dans la moitié nord du pays pour assurer la sécurité du second tour de l’élection présidentielle, le 28 novembre, a annoncé vendredi l’état-major. Cette région de Côte d’Ivoire est toujours administrée par les ex-rebelles des Forces nouvelles (FN).
Ces effectifs viendront renforcer le dispositif mis en place pour le premier tour, fort de 8.000 membres de la gendarmerie et d’anciens combattants des FN, a précisé le colonel René Sako, chef du commandement interarmées tactique, lors d’un entretien accordé à Reuters.
Le premier tour, organisé le 31 octobre, s’est déroulé dans le calme. Le second, plus lourd de menaces, opposera le président sortant, Laurent Gbagbo, à Alassane Ouattara, qui ont recueilli respectivement 38 et 32% des voix.
—Reuters
Sécurisation du scrutin du 28 novembre : Les dessous de l’arrivée des Fds en zone CNO
Pour la sécurisation du second tour de la présidentielle, le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, en rapport avec le Premier ministre Guillaume Soro, a requis le déploiement des forces de défense et de sécurité dans les zones Centre, Nord et Ouest.
“L’Accord politique de Ouagadougou est toujours en marche. Il n’y a pas de péril en la demeure ». Tel est le sentiment général qui se dégage aussi bien chez les Forces nouvelles que chez les collaborateurs du Premier ministre, Guillaume Soro, après le décret pris par Laurent Gbagbo de déployer les forces du Sud, dans les zones Centre, Nord et Ouest (Cno), pour la sécurisation du scrutin présidentiel. Pas donc l’ombre d’une tentative de passage en force par le camp présidentiel, avec l’appui de Philippe Mangou et de ses hommes, comme l’ont redouté certains opposants. De sources proches du dossier, c’est Guillaume Soro qui a fait la demande du déploiement des Fds dans les zones FN, pour colmater les brèches apparues dans le dispositif sécuritaire, lors du premier tour de l’élection présidentielle. « Face aux accusations de fraude lors du 1er tour et face aux craintes de fraudes redoutées pour le second tour, le Premier ministre
a jugé utile de demander le déploiement des Fds en zones Cno », a souligné le conseiller spécial du chef du gouvernement, Alain Lobognon. En effet, le camp présidentiel a bien saisi le Premier ministre pour lui exprimer ce souhait de renforcement de la sécurité. C’est donc une mesure complémentaire de transparence qui est à la base du décret réquisitionnant les hommes du général Philippe Mangou, pour compléter le dispositif du Centre de commandement intégré.
«La mise en place de ces forces complémentaires se fera sous le commandement du
Cci », a précisé le collaborateur de Guillaume Soro. Outre l’aspect sécuritaire proprement dit, le déploiement des forces militaires complémentaires devrait conduire à une présence plus importante des observateurs. Selon le schéma de sécurisation en cours d’élaboration, la présence des forces de sécurité devrait également être renforcée dans les zones forestières où certains électeurs ont été l’objet de brutalité. Du côté des Forces nouvelles, c’est avec le même
relativisme qu’est accueillie cette réquisition des Fds. « Les FN ont accepté le déploiement des Fds dans les zones Cno parce qu’en réalité, cela ne leur pose aucun problème », indique Me Affoussy Bamba, porte-parole principale de l’ex-rébellion. Le déploiement des éléments des Fds (dont le nombre n’est pas encore rendu public) obéirait donc à la nécessité de combler le déficit des
hommes attendus par le Cci. Selon les prévisions initiales, ce sont près de 8000 hommes que le général Nicolas Kouakou et ses lieutenants ont demandés. Mais, tenant compte des contingences financières, les forces ont été ramenées à environ 6.800. Et, cette fois-ci, les moyens seront-là, assure une source proche du palais présidentiel.
Marc Dossa
Nord-Sud
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