Les Ivoiriens mesurent-ils l’ampleur de leurs choix lors du scrutin passé qui a vu deux ennemis jurés se retrouver au second tour de l’élection présidentielle supposée mettre fin au désordre politique dans le pays ?
Les résultats de ce vote montrent clairement combien de fois les Ivoiriens sont profondément divisés sur le plan ethnique et religieux. C’est effrayant de constater sans détours que l’on a voté selon son appartenance ethnique ou religieuse. Il faut avoir le courage d’appeler les choses telles qu’elles sont: nous sommes loin du vote libre et démocratique. Le vote des électeurs sonne comme une dette à régler envers le candidat choisi. Et pourtant les Ivoiriens ne doivent rien à GBAGBO, encore moins à OUATTARA, bien au contraire.
Nous assisterons le 28 novembre 2010 si cela a eu lieu à l’affrontement entre deux assassins des Ivoiriens. Une réalité flagrante qui laisse les partisans de paix sans voix.
Aux lendemains de cette date fatidique, la paix sera-t-elle au rendez-vous ? Difficile de le dire, car une autre épreuve démocratique douloureuse attend les Ivoiriens : l’acceptation des résultats par les vaincus. A cela, on a tendance à oublier les rebelles qui sont toujours armés dans cette histoire, là aussi, il y a beaucoup d’inconnus. Dans tous les cas le vainqueur aura beaucoup de mal à ressouder les morceaux de la vitrine ivoirienne qu’ils ont eux-mêmes brisée.
Il ne reste plus qu’aux Ivoiriens d’assumer jusqu’au bout leurs votes ethniques et religieux du 31 octobre 2010. Ça ne doit plus être difficile de choisir entre le sortant mauvais gestionnaire et le challenger qui s’impose par tous les moyens aux Ivoiriens, en un mot le choix entre la gueule et le cul du chien.
Amitiés
I. DOUMBIA
Francfort
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