En Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo était le 16 novembre dans la région du Bas-Sassandra, au sud-ouest de du pays en précampagne électorale dans la perspective du second tour de la présidentielle du 28 novembre prochain. D’abord à Touba, près de la frontière avec le Liberia, puis à San Pedro, premier port mondial d’exportation de cacao, le président-candidat est allé demander aux chefs traditionnels de le soutenir, dans cette région qui a majoritairement voté pour le candidat Henri Konan-Bédié au premier tour. Un électorat très convoité que Laurent Gbagbo est allé rassurer.
En langue kroumen, en agni ou en baoulé, les chefs traditionnels réunis le 16 novembre à San Pedro sont venus apporter leur soutien à Laurent Gbagbo. Le président-candidat leur a confié une mission : « Entrez en brousse jusqu’au 28 novembre et ressortez avec des voix » . Laurent Gbagbo a aussi voulu tordre le cou aux rumeurs qui circulent dans cette région riche en cacao :
« Ici, là, c’est une zone de la Côte d’Ivoire de demain. Tout le monde est à San Pedro. Il y a tout le monde. On est tous là. Il ya les Kroumens, les Baoulés, les Agnis, les Bétés, les Dioulas. Il y a tout le monde. Donc à nos frères Akans, je dis qu’il ne faut pas venir leur mentir la nuit. Il y a déjà des gens qui viennet leur dire que si Gbagbo est réélu, il va vous chasser de vos plantation. J’entends ça. Mais moi, j’ai été réélu en 2000. Cela fait dix ans que je suis président. Est-ce qu’on a arraché la plantation d’un seul Baoulé ou d’un seul Agni? Alors les gens, ils racontent des mensonges. »
Et puis, précampagne oblige, le candidat de la majorité présidentielle s’en est pris à son adversaire Alassane Ouattara en conseillant une fois encore aux électeurs ayant voté pour l’ancien président Bédié au premier tour, de choisir au second celui qui a « fait revenir Bédié d’exil » et non, a-t-il dit, celui qui a « fait partir Bédié en exil ».
Par RFI
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