Les Afriques – L’afro-optimisme, une nouvelle religion ? La banque Société Générale vient de publier une note assez succincte sur la période 2001-2009, vue chez certains think tanks comme la période du réveil de l’Afrique.
Sur la période, la banque note une croissance de 4,9% du PIB du continent, au-dessus de la croissance mondiale. L’année 2009 coïncide avec la quinzième année de croissance ininterrompue du PIB/habitant. Pour la SG, l’Afrique est bien positionnée sur le futur, avec un rôle accru dans le marché du pétrole et des matières premières.
En 2009, le Nigeria, l’Algérie, la Libye, l’Angola et les autres producteurs africains de pétrole ont représenté 12,6% des exportations mondiales. Le Sahara devrait s’imposer comme l’un des principaux fournisseurs mondiaux en énergie solaire. En effet, en recouvrant le vingtième de la surface de ce vaste territoire de panneaux solaires, les concepteurs de Desertec pensent pouvoir répondre à la demande mondiale en électricité. Si le projet venait à se concrétiser, le vieux continent pourrait atteindre ses objectifs d’un minimum de 20% de parts des énergies renouvelables dans son bouquet énergétique.
Dans un domaine tout aussi stratégique que l’agriculture, l’Afrique aura son mot à dire, avec 60% des terres arables. Sur le plan intérieur, le marché africain se structure, avec 40% d’urbains et une classe moyenne en développement. Le continent, qui compte 29 places boursières, dont 11 créées seulement depuis 1985, pèse pour à peine 8 à 9% de la capitalisation des pays émergents.
En termes de performances, l’Afrique fait aussi bien que le MSCI. Même si les flux des IDE se sont contractés de 20% en 2009, le continent maintient le cap de la croissance.
L’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Egypte ont attiré, à eux seuls, 261 milliards de dollars d’IDE. La provenance de ces flux a tendance à se diversifier, avec l’Europe, la Chine, l’Inde, le Brésil et le Golfe.
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