La sécurisation du 2è tour de l’élection présidentielle posant problème, le président Laurent Gbagbo, candidat à sa propre succession a décidé, dimanche, du « déploiement des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire partout sur le territoire national ».
Laurent Gbagbo a pris un décret à cet effet au soir du dimanche pour décider que c’est l’armée régulière qui s’occupe désormais de la sécurisation du deuxième tour du scrutin présidentiel, qui se déroulera le dimanche 28 novembre 2010.
Mais même avec le déploiement de l’armée républicaine, le Centre de Commandement Intégrés (CCI), embryon de l’armée nouvelle, fusion des Forces de Défense et de Sécurité de Côte d’ivoire (FDS-CI) et de l’ex-rébellion des Forces Nouvelles (FN), qui pilote l’ « opération maillage » de sécurisation du vote.
La décision du président Gbagbo intervient après que le CCI, qui regroupe en appoint les deux généraux des forces impartiales (française Licorne et onusienne Casques bleus), a reconnu des « failles » dans le plan conjoint de sécurisation de l’élection présidentielle, le dimanche 31 octobre dernier.
Les généraux ont déploré l’insuffisance d’hommes d’où le renforcement des rangs du CCI dont l’effectif passe aussi à 8000 comme arrêté par l’Accord Politique de Ouagadougou au lieu de 7000, lors du 1er tour du scrutin.
Des observations des plus acerbes faites au Sud du pays avaient également dénoncé une « intimidation » des électeurs dans la zone Centre Nord Ouest (CNO), fief de l’ex-rébellion des Forces Nouvelles.
Pour le premier tour de la présidentielle seul le CCI s’était chargé de sécuriser le vote dans la zone CNO, laissant les Forces de Défense et de Sécurité s’occuper de la zone Sud : l’Accord Politique de Ouagadougou (APO) recommande cependant que le CCI couvre toute l’étendue du territoire national. Mais le CCI n’était pas parvenu à réunir les 8.000 éléments qu’ils devaient composer conformément à l’APO.
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