Lutte contre la hausse du prix des denrées – Le ministère du Commerce avoue son impuissance

Sous l’impulsion de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), la Côte d`Ivoire a adopté un régime de liberté des prix depuis 1991. C`est l`information livrée le mercredi 10 novembre dernier, au Plateau, par le directeur du commerce intérieur, Diallo Yacine Idriss qui a affirmé que la libéralisation du commerce est aussi l`une des conditions des bailleurs de fonds pour l`atteinte du point d`achèvement de l`initiative Pays pauvres très endettés (PPTE). De ce point de vue, « l`Etat ne peut pas bloquer un prix« , a mentionné le DG du commerce intérieur pour justifier l`impuissance des autorités ivoiriennes face à la hausse du prix des denrées dans le commerce. « Le ministère du Commerce ne fixe pas les prix. Les prix sont fixés par les commerçants et sont régulés par la loi de l`offre et de la demande », a expliqué M. Diallo selon qui les agents de contrôle du ministère du Commerce sont chargés de veiller à la bonne pratique de la concurrence et de la lutte contre la fraude. Ces agents ont aussi, a-t-il indiqué, une mission de métrologie qui consiste à la vérification des instruments de mesure dans le commerce; de veiller au bon approvisionnement du marché et de protéger les consommateurs. « Dès qu`on constate que les prix augmentent dans le commerce, on interpelle tous les acteurs de la filière pour comprendre ce qui ne va pas », a indiqué le DG du commerce intérieur, qui a insisté qu`ils n`ont aucun moyen de coercition sur les hausses exagérées des prix. Leur mission étant de veiller uniquement à ce que les marchés soient suffisamment et correctement approvisionnés. Le ministère du Commerce n`a donc aucun moyen de protéger les consommateurs face à la flambée des prix des denrées. Toute chose qui encourage les commerçants à s`adonner à des hausses exagérées des prix dans le commerce sans toutefois être inquiétés par les pouvoirs publics.

Irène BATH
L’Inter

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