(AfriSCOOP Abidjan) — Les Ivoiriens se plaignent, ils disent que la vie est devenue de plus en plus chère au point que les denrées alimentaires sont hors de prix.
Le phénomène de la cherté de la vie s’est accru depuis que s’est ouverte la période électorale, le 15 octobre 2010, date à laquelle la campagne électorale a été autorisée entre quatorze candidats retenus pour le 1er tour de la présidentielle.
Même terminée, cette campagne électorale n’est pas passée avec les récriminations des ménages malgré la fin du scrutin le 31 octobre, les critiques restent toujours vives. Et le sujet des marchés « trop chers » est sur toutes les lèvres à Abidjan et partout dans le pays.
Les prix des denrées alimentaires les plus usuelles ont grimpé passant parfois du simple au double.
A preuve, la tomate vendue avant le mois d’octobre à 250 F cfa le Kilo est passée à 800 F cfa/kg, l’huile revient désormais à 1.000 F cfa/l au lieu de 600 F cfa ou 700 F cfa.
Des coûts ont triplé, c’est le cas de l’ail dont le kg revient à 2500 F cfa au lieu de 500 fcfa ; le prix du sac de riz de 25 kg est passé de 14.500 Fcfa à 17.500 Fcfa.
Dans le commerce, pas d’explication convaincante de cette flambée, les vendeurs et les vendeuses parlant dénoncent le non approvisionnement par les grossistes, lesquels évoquent le non renouvellement des stocks par leurs fournisseurs.
Il y a manifestement une « rétention » des stocks quelque part, se plaignent les détaillants avec qui leurs fournisseurs pointent du doigt l’élection qui est en cours, en deux temps, dans le pays.
La réalité des marchés coûteux n’échappe pas au gouvernement, interpellé le ministère du Commerce déplore aussi l’inflation. « Cela fait 15 jours que la flambée a commencé. Nous avons entrepris des enquêtes et nous nous sommes rendus compte que deux produits à savoir le sucre et l’huile ont connu une importante augmentation » , a confié à AfriSCOOP , Idriss Diallo, directeur général du Commerce interne.
Selon lui, le département qu’il dirige a saisi la tutelle du « renchérissement considérable » du coût des produits de première nécessité.
Le jeudi 11 novembre, le ministère du Commerce a ainsi convoqué les acteurs du secteur oléagineux et les sucriers en vue de savoir les raisons de l’inflation soudaine.
La courbe des prix a notamment grimpé atteignant le pic dans l’attente de la proclamation des résultats électoraux du 31 octobre au 3 novembre 2010.
Dans ce délai « légal » de trois jours que la loi accorde à la Commission Électorale Indépendante (CEI), la psychose de la résurgence avait pris le pas sur le quotidien, évacuant les marchés.
L’angoisse latente de l’affrontement civil demeure à la veille d’un second tour de l’élection présidentielle prévue le 28 novembre. Si bien que les marchés restent presque « vides » selon les commentaires de désolation qui alimentent les causettes dans les rues d’Abidjan.
Dans une intervention médiatisée, le ministre du Commerce, Calixte Yapo Yapo, a promis prendre des dispositions pour endiguer le phénomène des prix exorbitants, consécutif à l’absence d’un contrôle régulier et une homologation des prix.
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