2nd tour de la présidentielle ivoirienne : DOUMBIA MAJOR ANNONCE LA DEROUTE DU FPI
Doumbia Major, président du Congrès panafricain pour le renouveau (CPR) a appelé ce mardi 9 novembre Charles Blé Goudé et les jeunes patriotes à le rejoindre dans la dynamique du changement pour le 2nd tour du scrutin présidentiel. Aussi, a-t-il dénoncé le tribalisme et le népotisme qui caractérisent présentement les discours de campagne des partisans de Gbagbo.
« Le FPI est en déroute, nous demandons à tous ceux qui sont à bord de sauter dès à présent », a annoncé Doumbia Major. Pour le président du CPR, les 38% de suffrage obtenus par le président Gbagbo contre 60% pour le RHDP au premier du scrutin présidentiel du 31 octobre dernier est la preuve que Gbagbo est illégitime et qu’il n’a pas le soutien du peuple. Selon lui, si après 10 ans de pouvoir et avec les moyens dont il dispose, il n’a pas pu atteindre 40%, c’est qu’il est « réellement arrivé au pourvoir par effraction ».
Par ailleurs, Doumbia Major a tenu à saluer l’esprit de paix du président Henri Konan Bédié qui malgré « la tricherie, a demandé de mettre bal à terre ». « Nous avons été en Côte d’Ivoire, de ceux qui l’ont combattu. Je m’aperçois aujourd’hui que Bédié est un grand homme. Quand je l’ai écouté, j’ai eu les larmes aux yeux », a-t-il souligné. Pour Doumbia Major, la consigne de vote donnée par Bédié « amnistie tout se qui s’est passé auparavant ».
Après avoir dépeint un tableau sombre de la gestion de la chose publique par le régime FPI, il a demandé aux ivoiriens de mettre fin à l’hégémonie de ce régime « de prédateurs sans foi ni loi ». Qui « pillent nos ressources collectives pendant que le peuple croupit sous une misère ». Aussi, s’est-il opposé à la stratégie du camp présidentiel qui « monte les ivoiriens les uns contre les autres, créant ainsi des conflits artificiels ». Et au jeune leader venu spécialement de son exil de 10 ans pour prendre part à la campagne électorale de s’interroger : « Est-ce que ce sont des ivoiriens qui aiment d’autres ivoiriens ? »
Appelant à voter le candidat du RHDP, Alassane Ouattara, Doumbia Major a tenu à préciser : « Nous ne réclamons pas le changement ni pour Alassane Ouattara, ni pour Bédié, ni pour Mabri, ni pour Anaky mais pour nous même ». Avant d’ajouter : « Nous serons les sentinelles qui veilleront sur les intérêts du peuple après l’élection d’Alassane Ouattara ».
S’agissant de l’apport du CPR pendant la seconde phase de scrutin, Doumbia Major a souligné qu’il mettra tout en œuvre avec les membres de sa structure pour « protéger le vote des ivoiriens ». Et cela, à travers un discours adapté à la circonstance. « Sans violence, nous allons apporter les répliques qu’il faut. Surtout que nous avons fait un travail de segmentation réelle pour ne pas qu’il ait de vol de scrutin », a-t-il précisé.
Rappelant les tristes événements du boycott actif en 1995, le président du CPR a accusé le régime FPI d’avoir instauré le terrorisme pour la première fois en Côte d’Ivoire. « Ce n’était pas un jeu, la Côte d’Ivoire a été paralysée à l’époque. Qui sont ceux qui nous distribuaient les bidons d’essence ? C’était Douaty qui habitait au quartier millionnaire de Yopougon. Ce sont eux qui ont posé les premiers actes de terrorisme. Blé Goudé est donc mal placé pour parler de victimisation », a-t-il révélé.
CHEICKNA D. Salif
Connectionivoirienne.net
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