Par Reuters
Second tour Gbagbo-Ouattara le 21 novembre en Côte d’Ivoire
Le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire a validé samedi les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, contestés par une partie de l’opposition, et annoncé l’organisation d’un second tour le 21 novembre entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.
Bureau de vote à Abidjan le 31 octobre dernier. Le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire a validé samedi les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, contestés par une partie de l’opposition. Le chef de l’Etat sortant Laurent Gbagbo est arrivé en tête dimanche dernier avec environ 38% des suffrages devant l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara avec 32%. (Reuters/Luc Gnago)
Quelques heures seulement avant ce jugement, la coalition des principales formations d’opposition a dénoncé des fraudes et exigé un recomptage des voix déposées dans les urnes dimanche dernier.
Maintes fois reportée depuis 2005, l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire s’est jusqu’à présent déroulée dans le calme. Elle doit mettre fin à l’impasse dans lequel est plongé le pays, premier producteur mondial de cacao, depuis une tentative de coup d’Etat contre Laurent Gbagbo en 2002.
Le président sortant est arrivé en tête dimanche dernier avec environ 38% des suffrages devant l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara avec 32%, a confirmé samedi le Conseil constitutionnel.
« Les procès verbaux ne relèvent aucune irrégularité de nature à endommager la sincérité du scrutin et à affecter les résultats d’ensemble », a déclaré Paul Yao N’Dre, le président du Conseil constitutionnel.
REPORT DE VOIX
Ce dernier a en outre annoncé la tenue du second tour le 21 novembre, soit avec une semaine d’avance sur le calendrier prévu.
Les observateurs internationaux ont jugé que les opérations de vote s’étaient déroulées dans des conditions globalement acceptables dimanche dernier.
Arrivé en troisième position du premier tour avec 25% des suffrages, l’ancien président Henri Konan Bédié a pour sa part dénoncé un « tripatouillage » des résultats.
Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition au sein de laquelle Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié ont scellé une alliance préélectorale, a renouvelé samedi ces accusations de fraude.
« Il y a trop d’éléments pour que cette élection puisse être considérée comme normale, digne d’un Etat démocratique. Le RHDP pour le moment remet ces résultats en cause », a déclaré Anaki Kobenan, un membre de cette coalition.
Porte-parole du RHDP, Djedje Mady a déclaré à la presse que la fraude s’était manifestée par une falsification des résultats de certains bureaux de vote, par des erreurs de comptage des voix et par l’exclusion pure et simple des résultats de circonscriptions entières.
L’issue du second tour dépend en grande partie du report des voix entre Bédié et Ouattara. Certains électeurs de l’ancien président pourraient être réticents à voter en faveur de l’ancien Premier ministre, originaire du nord du pays.
Tim Cocks et Ange Aboa; Bertrand Boucey pour le service français
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