De Treichville à Abobo en passant par le Plateau, quartier des affaires et Yopougon, le constat était le même, jeudi dernier. Les activités économiques ont repris. Certes, elles n’ont pas encore atteint leur vitesse de croisière, mais on est bien loin quand bien même de la situation de morosité du dimanche 31 octobre au mardi 2 novembre 2010. A Treichville, hier sur le coup de 14h30, les magasins qui jalonnent la fameuse rue 12 étaient presque tous ouverts. Aucun dispositif sécuritaire particulier n’a été constaté. Signe du retour à la normale. Toutefois, il apparaît que ce n’est pas encore la grande affluence du côté des clients. « Moi, j’ai travaillé la demi- journée depuis lundi. Je n’ai pas fermé mon magasin, mais il n’y avait pas de client. C’est aujourd’hui que j’ai eu deux ou trois clients. Je crois que ça commence à aller », confie Ibrahim Taj, commerçant de tissus à la rue 12, à Treichville. Contrairement à lui, Salifou Mamane, vendeur d’articles artisanaux au grand marché de cette commune n’a ouvert son commerce que le mercredi 3, en journée continue. Mais hier, il a travaillé toute la journée puisque le marché s’anime. Au Plateau, le constat est le même. La rue du commerce grouille de monde. L’on entre et sort des établissements bancaires. A la gare sud de la Sotra, sur les quais presque déserts, il y a deux jours, de nombreux usagers attendent, comme à l’accoutumée, les bus à destination de leurs communes respectives. L’autoroute du Nord renaît également peu à peu à la densité habituelle de son trafic, même si les bouchons ennuyeux des heures de pointe sont bien loin. Par ailleurs, les prix des denrées alimentaires sur les marchés des produits vivriers, en dépit de l’animation de ceux-ci, ne sont pas encore à leur niveau normal. Les raisons. «Ce marché est un marché de gros. Il n’était pas approvisionné depuis le samedi 30 octobre. Ce qui a fait que nous n’avions pas de marchandises. Les camions qui ravitaillent le marché ne venaient pas. Vous savez qu’ici, est un marché de jour et de nuit. C’est seulement hier soir (mercredi) que quelques camions sont arrivés. Cela fait qu’aujourd’hui, les denrées sont encore cher sur le marché », explique la fondatrice du marché Bété Bléoué Aka Siporex 7, Ossoué Ozigré Valentine que nous avons rencontré à son bureau. Face à cette situation, Boli Lou Thérèse, vendeuse dans ce marché depuis sa création en 2006, a dit livrer ses tas d’aubergines maintenant à 1000 Fcfa au lieu de 500 Fcfa. En outre, Ozigré Valentine a déploré des actes de vandalisme de jeunes surexcités de certains partis politiques pendant la campagne électorale. Ceux-ci ont, selon elle, renversé des étalages et endommagé des installations électriques dans ce marché qui porte le nom du plus illustre des planteurs de Côte d’Ivoire. Du côté d’Abobo, le trafic a été fortement perturbé dans l’après-midi pour cause de bruyante manifestation au rond-point de la gare routière, en face de la mairie.
Gue Droh
(Stagiaire)
FratMat
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