RFI
Par Gilles Moreau
Comme l’écrit Jeune Afrique : « Alors que tout semblait aller pour le mieux en Côte d’Ivoire depuis le début de la publication des résultats provisoires, le PDCI de l’ex-président Henri Konan Bédié vient de remettre en cause les résultats partiels proclamés par la Commission électorale indépendante. »
Le Nouveau Réveil le quotidien du PDCI, précise ces accusations. Il cite un haut gradé en service à l’état-major des armées, qui parle sous le sceau de l’anonymat : les résultats à Abidjan auraient été faussés par la participation au vote de plus de 10 000 étudiants et miliciens habillés par le FPI en tenue militaire, avec des ordres de missions délivrés par des responsables du ministère de la Défense, pour leur permettre de voter plusieurs fois.
Pour Le Nouveau Réveil, nous serions en présence d’une « opération savamment planifiée qui va connaître son point culminant au second tour. La stratégie consisterait à faire croire à l’opinion que ceux qui ont voté Bédié à Abidjan, ne voteront pas Alassane Ouattara (…) ».
Le journal met en garde contre « des organisations fantoches dont les responsables vont faire des déclarations, appelant les militants du Pdci à voter Gbagbo pour telle ou telle raison. En réalité, cette opération consistera à justifier la fraude à venir. Plus de 20 000 miliciens et étudiants de la Fesci habillés en tenue militaires voteraient Gbagbo dans toutes les communes d’Abidjan à plusieurs reprises ».
Et Le Nouveau réveil d’appeler l’opposition à prendre ses dispositions pour contrer « cette grande fraude qui se prépare ». L’inter , lui, préfère retenir les chances respectives des deux qualifiés pour le second tour :
C’est le duel que les Ivoiriens devront arbitrer au second tour de l’élection présidentielle prévu dans les semaines à venir. « Avant ce dernier challenge, les spéculations vont bon train depuis la proclamation des résultats provisoires du premier tour : qui du candidat de La Majorité présidentielle (LMP) ou du champion du Rassemblement des Républicains remportera le duel final ? » se demande l’Inter.
Les Afriques reviennent sur le déroulement du premier tour pour saluer le rôle joué par le Premier ministre. « Des élections transparentes et des irrégularités mineures voire insignifiantes, selon la plupart des observateurs accrédités sur place. La réussite du 1er tour est aussi celle du Premier ministre Guillaume Soro, garant des accords de Ouagadougou et exécuteur du calendrier de réconciliation nationale. En arbitre d’un scrutin attendu depuis cinq ans, il a tenu d’abord le pari logistique de distribuer 5,7 millions de cartes d’électeurs en l’espace d’un mois. Et quand la Commission électorale indépendante prolongeait son round d’observateur au lendemain du vote, l’ex patron des Forces Nouvelles est apparu sur les écrans de télévision, appelant à la sérénité et à la patience ».
«Guillaume Soro a réussi son pari » : à lire dans les Afriques
Enfin ailleurs qu’en Côte d’ Ivoire, le journal togolais Liberté souligne que « l’attente a été longue et assez stressante (…) mais qu’au final « la communauté internationale a joué son rôle. Elle serait pour beaucoup dans l’issue pacifique du premier tour. « La pression a été mise sur l’exécutif ivoirien et la Commission électorale dirigée par Youssouf Bakayoko pour hâter la proclamation des résultats ».
Tout autre chose : à la page économique, le tableau encourageant du programme de l’ONU pour le développement. On apprend dans ce document (repris par la presse) que dans la plus grande partie du monde, les populations ont connu des avancées majeures au cours des dernières décennies. Il montre que l’espérance de vie moyenne est passée de 59 à 70 ans, la scolarisation en primaire de 55 à 70 pour cent et les revenus par habitant ont doublé.
Ce rapport introduit le nouvel Indice du développement humain, un outil composite qui mesure les progrès accomplis dans les domaines de l’éducation, de la santé et du niveau de vie. Il confirme qu’il est possible de faire des progrès sans disposer de ressources massives. Parmi les « têtes de classe », figurent deux pays africains : l’Éthiopie (qui se classe 11 ème), et le Bénin ( 18 ème ). Tous deux ont connu d’énormes avancées en matière d’éducation et de santé publique et non de revenus.
Economie toujours : citée par Jeune Afrique , la Banque mondiale a publié son rapport « Doing Business » 2011. Lui montre une très nette amélioration du climat des affaires en Afrique subsaharienne et un bilan plus mitigé pour le Maghreb.
Les rapporteurs de la Banque mondiale rendent hommage à l’Afrique pour la poursuite des progrès accomplis dans le climat des affaires, grâce à des efforts continus malgré la crise. Ils recensent 49 réformes mises en œuvre dans 27 pays d’Afrique subsaharienne et 22 dans 11 pays du Maghreb et du Moyen-Orient.
Il faut savoir que Maurice reste le pays africain le mieux classé, au 20e rang sur 183. Il devance notamment des pays riches comme l’Allemagne et la France.
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