(AfriSCOOP Abidjan) — Dans l’après-midi du mercredi 3 novembre, la Commission Electorale Indépendante (CEI) a communiqué une troisième vague de résultats provisoires, à la télévision publique.
Ces résultats ajoutés à ceux de la première vague donnée le lundi et ceux de la nuit du mardi à mercredi, donnent le président sortant, Laurent Gbagbo, favori. Il est en tête avec 37,75% contre 32,24% pour Alassane Dramane Ouattara. Les pourcentages très éloquents tracent la voie d’un second tour que les états-majors respectifs des deux leaders sculptent avec beaucoup de circonspection.
A Abidjan, où ils attendaient jusqu’en fin d’après-midi les « derniers » résultats promis par la CEI, ces états-majors restent toujours scotchés à leurs calculettes.
Mais si le deuxième tour s’avère probable, qui départagerait ceux qui se sont révélés comme les deux principaux ténors de la politique ivoirienne ?
De nombreux observateurs lorgnent les suiveurs immédiats des têtes de liste. En toute évidence, Henri Konan Bédié crédité (27,08%) et Albert Mabri Toikeusse (0,69%) sont les cibles de cette convoitise, qui pourrait s’étendre dans une moindre mesure à Gnamien Konan (0,41%).
Les calculs les plus raisonnables et plausibles misent l’ancien président de la République, Henri Konan Bédié. A qui ce dernier se rallierait-il au 2è tour ? M. Bédié étant le « frère » et l’« allié » politique de l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, son rapprochement avec ce dernier ne surprendrait pas ; puisque les deux hommes sont déjà unis par les liens de la plate-forme des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Laquelle plate-forme réunit aussi le troisième de la course électorale, Albert Toikeusse Mabri.
Une menace, si elle en est vraiment une, guette l’union pas impossible entre MM. Bédié et Gbagbo, pour un deuxième round au détriment de M. Ouattara. En effet, selon des sources jointes par AfriSCOOP, une contestation du vote par les militants d’Henri Konan Bédié fait dire à ces derniers que le président sortant ne mériterait pas sa place de 1er de course parce qu’il aurait été crédité de chiffres tronqués.
Toutefois, les observateurs nationaux et étrangers dont l’ONU relèvent une « parfaite organisation » d’un scrutin qui a subi des « irrégularités minimes » dans son déroulement.
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