La Fédération nationale des associations de consommateurs de Côte d’Ivoire (FAC-CI) se félicite de la tenue, enfin, en Côte d’Ivoire, des élections apaisées, libres, transparentes et démocratiques; à cet effet, elle remercie tous les acteurs pour leur bonne tenue et leur comportement citoyen.
Elle déplore néanmoins le comportement peu honorable de certains opérateurs économiques.
Certains commerçants profitant de l’euphorie de la campagne présidentielle, sans crier garde ont procédé à l’augmentation des prix de certains produits de grande, consommation de manière unilatérale et abusive.
Ainsi les prix du riz, du sucre, de l’huile de table, de la viande ont pris l’ascenseur de manière vertigineuse.
Cette énième hausse qui vient appauvrir davantage le consommateur ivoirien dont le pouvoir d’achat s’est effrité comme peau de chagrin, on ne le dira jamais assez, est intolérable et mérite que les auteurs soient poursuivis et punis conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
Il y a lieu de rappeler que si les prix des biens et services en Côte d’Ivoire sont déterminés par le libre jeu de la concurrence article premier de la loi 91-999 du 27 Décembre 1991 relative à la concurrence.
Cette loi prévoit également la conformité à certaines règles dont le non respect mérite sanction. C’est pourquoi nous demandons au ministère du Commerce et plus précisément à la direction générale du commerce intérieur de diligenter une enquête de manière urgente pour situer les responsabilités et prendre les mesures idoines et adéquates pour mettre fin aux pratiques abusives qui causent un grave préjudice aux intérêts économiques des consommateurs.
Par ailleurs, la FAC-CI exhorte les consommateurs à plus d’actions solidaires, vigoureuses et concertées en vue de la défense de leurs droits face au mépris et aux abus de certains commerçants, car le client demeure toujours le roi.
Il faut également attirer l’attention des autorités et de l’opinion publique sur le comportement anti-démocratique, dangereux et méprisant de la plupart des opérateurs économiques du secteur des transports qui, foulant aux pieds toutes les règles élémentaires de bienséance et les obligations de leurs métiers ont décidé d’un arrêt de travail de manière unilatérale le 31 Octobre 2010, jour du vote et le 1er Novembre 2010 sans aucune information préalable des usagers qui, du coup, ont eu toutes les peines du monde à joindre leur lieu de vote. Cette attitude est une grave entrave au bon déroulement du scrutin et aux droits sacrosaints de la libre circulation des personnes que ne saurait justifier aucun prétexte fût-il la dangerosité du jour du scrutin.
La FAC-CI invite instamment le gouvernement qui sera issu de ces élections à se pencher sérieusement sur la question du transport public urbain et interurbain en organisant les états généraux pour prendre à bras, le-corps ce secteur stratégique et névralgique.
Il est temps de mettre fin à la dictature du transporteur en Côte d’Ivoire.
Pour la FAC-Côte d’Ivoire
Le Président
DOUKOUA GODE
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