Publié par Jean-Pierre Ndongo dans afriqueactu.net
Quatorze candidats sont en lice pour le scrutin présidentiel du 31 octobre. Parmi eux, une femme : Jacqueline Lohouès Oble, une ancienne ministre qui se présente comme la candidate de la réconciliation.
Jacqueline LOHOUES-OBLE, universitaire bien connue en Côte d’ivoire et en Afrique, première femme agrégée de droit privé en Afrique subsaharienne, a décidé de s’engager dans la compétition devenant ainsi la première femme ivoirienne à prendre ce pari. Ute Schaeffer et Georges Ibrahim Tounkara l’ont rencontrée. « Je suis issue d’une famille de onze enfants, veuve et mère de quatre filles. J’ai deux petites filles. Agrégée de droit privé, professeur titulaire, ancien doyen de la faculté de droit d’Abidjan, régulièrement invitée dans des universités africaines et françaises, membre de plusieurs sociétés savantes dont l’ASCAD. Au regard de la politique, j’ai été sous le Président HOUPHET BOIGNY, Ministre de la justice, garde des sceaux, puis député, Conseiller principal du 1° Ministre chargé du programme de sortie de crise, et présidente du REFAMP/CI. », déclare-t-elle.
La première femme candidate à la présidentielle a consacré la dernière journée de sa campagne à son département d’origine, Dabou où elle a confié son sort à ses ancêtres. « Aujourd’hui, c’est chez moi. J’ai voulu terminer la série de meetings chez mes parents, pour leur dire que je suis effectivement candidate et que j’ai besoin de leur onction, leur bénédiction dans cette compétition qui m’oppose à treize (13) hommes », a-t-elle affirmé devant une foule immense acquise à sa cause, qui a pris d’assaut le stade municipal de la ville de Dabou. En effet, c’est en fanfare et dans la liesse totale que Jacqueline Lohouès-Oble, debout dans son véhicule de commandement, a fait son entrée dans ce stade. Là, sous une vingtaine de bâches, la marée humaine mobilisée et venue de tous les villages du département de Dabou, pour l’occasion, l’a accueillie par des ovations et des hurlements.
« Ça été une très belle campagne pleine de symboles. J’ai commencé à Grand-Bassam où les femmes ivoiriennes ont marché pour obtenir la libération de leurs maris emprisonnés. C’est un symbole pour moi. En terminant chez moi, c’est également un autre symbole », a-t-elle confié. Jacqueline Oble, candidate à la présidentielle, dit suivre les pas de la présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf dont la venue, à la tête de la magistrature, a permis de ramener la paix au Libéria. « Je parle d’une nouvelle Côte d’Ivoire où la paix doit régner. Je viens comme Sirleaf, au Libéria, pour sortir la Côte d’Ivoire de la guerre. Il faut vraiment en sortir, car les populations sont fatiguées de plusieurs années de crise. Il faut en sortir dans la paix et penser maintenant au développement », a-t-elle ajouté.
Devant donc ses parents, Jacqueline Oble a déroulé son programme de gouvernement, « le Plan Ivoire de Construction » qui tient en plusieurs points. En effet, après avoir identifié les problèmes fondamentaux de la société ivoirienne, ainsi que les problèmes économiques, Jacqueline Oble propose « un nouveau contrat social ». Ce nouveau contrat social sera possible avec les réformes politiques, institutionnelles et administratives, la relance économique et le développement sectoriel. Dans sa politique sociale, le professeur Oble prévoit la transformation du système éducatif et la promotion de la recherche scientifique. Au niveau de la santé publique, elle a annoncé la mise en œuvre de l’Assurance Maladie Sectorielle. La jeunesse et les populations vulnérables (personnes retraitées, les handicapées et les personnes âgées,…), sont prises en compte dans la politique sociale de Oble. La culture, le sport, les loisirs, le genre et les relations extérieures ne sont pas occultés dans ce programme de gouvernement.
Un programme que le peuple du Leboutou s’est engagé à soutenir par le vote massif qu’il a promis à sa fille, Lohouès-Oble, dimanche. Par ailleurs, parti d’Abidjan, aux environs de 13heures, le cortège de la candidate Oble a fait une escale à Songon Agban pour se confier et échanger avec les notabilités. Avant de s’ébranler vers la ville de Dabou où une parade a été organisée par la direction de campagne dans les différentes rues de la ville. Debout dans son véhicule, elle salue au passage les populations sorties nombreuses pour l’admirer. « C’est une manière à elle de rendre hommage au Leboutou », a lancé un membre de son staff.
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