Le 31 octobre 2010, se tiendra enfin le premier tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire après plusieurs reports. Cette élection constitue un enjeu de sortie de crise. A cet égard, des dispositions rigoureuses doivent être prises par chacun afin de relever les défis majeurs du présent et de l’avenir de la Nation. Il faut absolument viser l’intérêt général en écartant les considérations sectaires, partisanes, pécuniaires, matérielles, tribales, régionales et religieuses.
Pour ce faire, la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI), la plus grande faîtière des organisations de la société civile nationale, qui mène une mission d’observation électorale de long terme du processus électoral ivoirien depuis deux ans, recommande fortement aux électeurs de s’abstenir de certaines attitudes le jour du vote : l’excès de confiance, le défaitisme et l’opportunisme. Croire que son candidat part favori pour gagner au premier tour et ne pas «se déranger» pour aller voter est une erreur que l’on pourrait regretter pendant longtemps. A l’opposé, penser que son candidat préféré (qui a de bonnes idées) n’a aucune chance de remporter l’élection présidentielle et, pour cela, refuser d’aller voter par défaitisme ou encore choisir un autre candidat par opportunisme, serait irresponsable.
Le premier tour est fait pour que toutes les préférences se révèlent par rapport aux 14 candidats en lice. Chaque candidat, en fonction de son score obtenu au premier tour, pourrait négocier, en position de force au second tour, la prise en compte de ses idées dans le programme du futur gouvernement.
La CSCI rappelle aux acteurs du processus électoral (Partis politiques, Institutions nationales, électeurs) qu’il est impérieux de ne rien faire qui puisse faire planer le doute ou la suspicion sur les résultats du scrutin ; ce qui exige la tenue d’une élection conforme aux normes de transparence, d’équité, de justice et de crédibilité.
La CSCI rappelle en outre, à l’attention du peuple ivoirien, les défis majeurs qui détermineront la sortie définitive de crise et la renaissance ivoirienne par un nouveau contrat social. Ce sont notamment, l’Etat de droit, la cohésion nationale, la lutte contre la corruption, la pauvreté et le chômage, la réhabilitation des systèmes éducatifs et sanitaires, la modernisation politique et économique du pays et le positionnement de la Côte d’Ivoire dans le vaste mouvement de la mondialisation.
Face à tous ces enjeux et afin de ne point compromettre l’avenir du pays, la CSCI recommande aux électeurs de faire preuve de discernement en refusant de se laisser entraîner dans les voies de la violence ou de l’achat des consciences (par des promesses démesurées, des billets de banque, des gadgets de campagne…).
La CSCI compte sur le sens de responsabilité de chaque électeur et de chaque électrice qui, seul dans l’isoloir et face à sa conscience, devra décider du sort de la Côte d’Ivoire pour les cinq (5) prochaines années.
Pour la CSCI, le Coordonnateur National
Dr N’GOUAN Patrick
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