« Le 31 octobre 2010, les Ivoiriens iront élire le président de la république ». Telle est l’assurance que le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a donnée au facilitateur du dialogue direct interivoirien, Blaise Compaoré, avant de la relayer aux micros des journalistes. C’était au palais de Kosyam à Ouagadougou, le mardi 26 octobre 2010.
A quelque cinq jours de l’élection en Côte d’Ivoire, voici les propos que le Premier ministre Guillaume Soro a tenus devant la presse à Ouagadougou : « Le 31 octobre 2010, les Ivoiriens iront élire le président de la république ». C’est ce qu’il est venu dire au facilitateur Blaise Compaoré. La distribution des cartes d’électeurs et d’identité est à 90% terminée à Abidjan et à 80% dans le reste du pays. Le vendredi 29 octobre prochain est décrété chômé et payé et Guillaume Soro de lancer un appel à ses compatriotes : « Retirez vos cartes et rendez-vous massivement aux urnes le 31 octobre ! » Ensuite, concernant la polémique sur le comptage des votes, voici la recommandation du Premier ministre à la CEI (Commission électorale indépendante) : « Puisque certains candidats sont à l’aise avec le comptage manuel, alors la CEI fera le comptage manuel. Puisque d’autres candidats sont à l’aise avec le comptage électronique, alors la CEI fera aussi le comptage électronique. (…) Si les deux comptages concordent parfaitement à tous points de vue, il n’y a pas de meilleure transparence pour cette élection ».
Aux candidats de ne pas se transformer en agents de la CEI
Mais il a lancé un message particulier aux candidats : « Ce que je demande aux candidats, c’est de ne pas se transformer en agents de la CEI. Ils ont déjà (…) des Ivoiriens à convaincre. Ils n’ont qu’à aller sur le terrain convaincre les Ivoiriens et laisser les institutions jouer leur rôle ». Le Premier ministre ivoirien joue la carte de l’assurance : « Que tous ceux qui étaient inquiets soient rassurés. (…) Cette élection est trop sous les feux de la rampe pour qu’on puisse tripatouiller ou tricher quelque part ». Mais qu’en est-il de la sécurisation de l’avant et l’après élection ? Pour Guillaume Soro, tout dépend des Ivoiriens : « Si les Ivoiriens veulent que cette élection soit sans violence, elle le sera ». Tout dépend aussi de la presse à l’endroit de laquelle il a dit ceci : « Il ne sert à rien de créer des polémiques et des tensions inutiles dans le pays ». Se félicitant enfin de la campagne électorale qu’il juge jusqu’à présent « civilisée et disciplinée » et se déroulant sans « incidents majeurs », le Premier ministre ivoirien a encouragé les candidats « à continuer à sensibiliser leurs états-majors pour montrer au monde entier que nous pouvons aller à des élections dans l’ordre, la discipline et la tranquillité ». « Que le jeu de la démocratie se fasse et que le vainqueur soit félicité par les vaincus » ! Tel est son souhait.
Abdou ZOURE – LE PAYS
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