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Installé en Côte d’ivoire depuis 10 ans, Théophile Kouamouo est devenu le fils du pays et y a développé de nombreux projets
Le Nouveau Courrier d’Abidjan, le nouveau départ
L’amour du quotidien m’a fait revenir sur mes traces… En mai 2010, les lecteurs d’Abidjan découvrent le Nouveau Courrier d’Abidjan, quotidien national. Le titre fait penser à un projet ancien, le courrier d’Abidjan et Théophile Kouamouo de répondre dans une interview donnée à avenue www.225.com Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Le modèle et la trame éditoriale ne changeront pas. Bien entendu, autres temps, autres mœurs. Les choses anciennes sont passées. Le Courrier d’Abidjan est né et s’est fait connaître dans une période différente de celle que nous connaissons aujourd’hui. Ce qui restera, c’est cette culture de l’analyse en profondeur, des scoops et des prises de position affirmées mais argumentées et refusant la « déification » des leaders politiques, y compris ceux que nous pouvons apprécier. Edité par avenir Médias, société dont il est l’associé-gérant et qui a lancé Objectifs hebdo à tendance économique, projet aujourd’hui en veilleuse. Le Nouveau Courrier d’Abidjan qui a par ailleurs défrayé la chronique il y’a quelques mois lorsque les journalistes du quotidien (Théophile Kouamouo, Stéphane Guédé Bahi et Saint Claver Oula étaient els 3 accusés) ont publié les résultats d’une enquête sur les détournements de fonds dans la filière Caco-Café. Le procureur de la république qui avait rédigé ce document pour le compte du président de la république Laurent Gbagbo a exigé des journalistes de dévoiler leurs sources. Motus. Commence alors de menaces – maison d’arrêt correctionnelle d’Abidjan où les journalistes dormirons pendant 2 semaines – qui iront jusqu’au procès qui va les innocenter pour la charge de vols de documents administratifs mais les condamner pour divulgation d’informations judiciaires en cours, délit spécifique à la Côte d’Ivoire. Les trois journalistes ont été condamnés à payer la somme de cinq (5) millions de Fcfa. Le quotidien « Le Nouveau Courrier » a été suspendu pour 15 jours, à compter de la notification de la décision de condamnation réquisitoire du Parquet. La décision avait été rendue le 27 juillet 2010.
Des projets pleins la tête
Mon séjour en prison m’a fait prendre conscience de la nécessité d’avoir dans un pays ce que j’appelle la presse d’utilité publique. Il existe des endroits où les gens souffrent sans aucun respect de leurs droits élémentaires. Et le pire, ils ne se rendent pas compte. Si on parlait des droits des prisonniers, divulguait les procédures pénales, évoquaient ce qui se passe par exemple dans les prisons, les choses changeraient. Il faut un journalisme d’utilité publique en Afrique pour faire avancer les choses. Ses rêves d’écrivains aussi ne l’ont jamais quitté même s’il estime que le journalisme tue son imagination et éloigne du calme et de la concentration nécessaires à une écriture. Et le Cameroun dans tout ça ? Les deux pays sont assez proches. Mais les Camerounais ont une rage de réussir que les ivoiriens ne développent pas. Ces derniers émigrent moins car ils semblent plus satisfaits de leurs conditions et je les trouve plus patriotiques. En réalité, la Côte d’ivoire, il a adopté !
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