Propos retranscrits par Philippe KOUHON
Discours de SEM Pierre KIPRE, Ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, lors de la célébration à Paris,du cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. C’était ce vendredi 8 octobre 2010.
Mesdames et Messieurs les Hauts Représentants de la République Française,
Monsieur le Ministre de la Culture et de la Francophonie de Côte d’Ivoire,
Madame la Répresentante Permanente de la Côte d’Ivoire à l’Unesco, présidente de la sous-commission Diaspora France de la CNOCICI,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs accrédités auprès des autorités françaises,
Général C. Lohouès, Attaché militaire de l’Ambassade de Côte d’Ivoire,
Monsieur le Premier Conseiller de l’Ambassade de Côte d’Ivoire,
Messieurs les Consuls honoraires de Côte d’Ivoire en France,
Chers amis de la Côte d’Ivoire,
Chers collaborateurs de l’Ambassade,
Chers concitoyens de la Diaspora ivoirienne en France,
Il m’est agréable de vous recevoir ce soir pour célébrer avec vous tous la fête nationale de la Côte d’Ivoire. Notre pays a cinquante ans cette année. C’est donc un anniversaire spécial que nous célébrons. Vous êtes tous là. C’est ce que nous souhaitions en déplaçant exceptionnellement la date anniversaire de la proclamation de l’indépendance de notre pays. Le Président de la République, Monsieur Laurent Gbagbo, a voulu que ce jubilé soit fêté tout le long de l’année.
Nous avons donc, en esprit, suspendu le vol du temps pour commérer cet évènement singulier cette année, le 08 octobre et non le 07 août, offrant à tous de communier avec nous.
Je suis reconnaissant à chacun et à tous de témoigner à la Côte d’Ivoire, par votre présence effective, l’expression de votre amitié pour les uns, celle de votre amour pour les autres.
Qu’il me plaise, Mesdames et Messieurs les Hauts Représentants de la France à cette cérémonie, de vous apporter particulièrement le salut de la Côte d’Ivoire, votre amie.
La récente visite du Secrétaire Général de l’Elysée, le dialogue qui s’instaure depuis peu entre les deux États, les différents appuis que votre pays ne rechigne pas à nous apporter chaque fois que les autorités ivoiriennes les ont sollicité, notamment dans nos échanges avec le reste de la communauté internationale, sont autant de signes d’une coopération qui a mûri pour être demain exemplaire des relations Nord-Sud.
Les Hautes autorités ivoiriennes, et en tout premier lieu le Président Laurent Gbagbo, croient à cette évolution positive, mutuellement profitable aux deux parties. L’horizon s’éclaircit vite; et les élections présidentielles, qui se tiendront le 31 octobre pour clore définitivement la parenthèse chahutée de ces dernières années, permettront de consolider ces liens d’amitié et de coopération renouvelées autant que débarrassés de tout complexe. Nous sommes faits pour nous entendre chaque fois que nous nous parlons.
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, chers collègues,
Depuis le premier Président de la République de Côte d’Ivoire, feu le Président Félix Houphouêt-Boigny, mon pays ne se connaît pas d’ennemis. La Côte d’Ivoire, terre d’accueil avec 30% de sa population constituée d’immigrés, se veut terre d’espérance pour la fraternité humaine et singulièrement pour l’intégration africaine. Voilà pourquoi nous sommes toujours heureux de partager avec chacun de vos Etats toutes les formes de coopération fructueuse.
C’est une marque d’amitié traditionnelle que vous nous témoignez en vous associant à cette cérémonie.
Nous la partageons avec tous les pays frères qui, en Afrique, comme nous, ont cinquante ans cette année. Traduisez à vos gouvernements l’engagement de la Côte d’Ivoire à cultiver toujours nos liens de fraternité pour le bonheur de nos peuples. Nous sommes unis par l’histoire, les cultures souvent communes, un même combat pour le développement et la dignité. Je voudrais vous traduire le salut fraternel du Président Laurent Gbagbo, du gouvernement et du peuple ivoirien.
Chers concitoyens de la diapora,
Vous étiez meurtris par les troubles de ces dernières années. La guerre est finie. Les élections s’annoncent et auront bel et bien lieu le 31 octobre 2010. Nous étions tous dans l’attente de cette bonne nouvelle! Elle est là. Et votre pays, vos concitoyens de Côte d’Ivoire, comptent sur vous pour refléter ce courant national de réconciliation générale dont les signes sont aujourd’hui évidents partout. Dans ce beau pays qui a vu aussi naître la démocratie représentative, faisons bonne figure et montrons à nos hôtes Français que nous savons prendre chez les autres les meilleures pratiques, notamment le meilleur de l’idéal démocratique. Les élections sont un moment privilégiés de l’activité citoyenne. Sachons le comprendre et cultivons ce qui nous unis, malgré nos divergences idéologiques, si elles existaient vraiment. C’est aussi cela la citoyenneté.
Le cinquantenaire que nous fêtons est un jubilé exceptionnel.
Faisons en sorte qu’il soit effectivement libérateur de nos frayeurs, de nos doutes sur l’avenir radieux de notre chère Côte d’Ivoire, si, comme le dit notre hymne, nous voulons bâtir « la patrie de la vraie fraternité ».
Joyeux anniversaire et portons tous un toast à la coopération et à l’amitié entre les peuples.
Photos Philippe KOUHON
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