A quelques heures de l’investiture de Laurent Gbagbo, candidat de La majorité présidentielle à l’élection présidentielle du 31 octobre, son porte parole Affi N’Guessan, président du Fpi, président du comité des experts, a situé les enjeux du scrutin, hier, à l’hôtel du Golf, à la Riviera.
A l’invitation de la Coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du candidat Laurent Gbagbo. Cette rencontre, qui a vu la participation de grandes figures du Fpi et de la majorité présidentielle ; notamment le premier vice-président du Fpi, Sangare Abou Drahamane, inspecteur général de l’Etat ; Bertin Kadet, conseiller spéciale du président de la République chargés des questions militaires, Mme Odette Lorougnon, secrétaire nationale de l’Offpi…, s’est déroulée dans une ambiance d’investiture avant la lettre. Le décor, la qualité des invités, la richesse de l’exposé et des interventions le laissaient supposer. C’est un véritable cours d’histoire qsur la Côte d’Ivoire entre 1958 et 2010 que Pascal Affi N’Guessan. On retiendra que la Côte d’Ivoire qui a fait le choix de la soumission au colonisateur, selon le vœu de l’ex-président feu Félix Houphouët Boigny, et non celui de la liberté s’est retrouvée dans une série de crises.Dont la plus forte est celle de 2002. Le président Affi N’Guessan a rappelé que cette période, qui est celle d’avant l’indépendance à nos jours, a vu le pouvoir d’Etat être géré par trois hommes politiques qui briguent le suffrage de la nation le 31 octobre prochain. Il s’agit d’Alassane Ouattara (1989-1993), de Henri Konan Bédié (1993-1999) et Laurent Gbagbo (2000-2010). De ces candidats, Affi N’Guessan estime que seul «Laurent Gbagbo est l’homme de la situation». Dans une étude comparée des trois prétendants, le président du comité des experts a affirmé que la période Alassane Ouattara (premier ministre de Houphouët Boigny) est celle de «la contre performance». Il en veut pour preuve sa gestion catastrophique au plan économique et social «La gestion d’Alassane Ouattara, c’est une gestion de vendeur de tapis (…) Il est venu tout vendre. Il a tout privatisé. Il a chassé 10.000 agents de l’Etat et il a instauré le système de double salaire», a-t-il rappelé. Quant à l’ère Henri Konan Bédié, il l’a qualifiée de «période euphorique des dépenses non justifiées». Elle est caractérisée, selon lui, par des déficits budgétaires (197 milliards de FCFA) et des dépenses non ordonnancées (350 milliards de FCFA).
Cette politique a conduit le pays dans le gouffre économique, a-t-il déduit, malgré «la pluie de milliards» suite à la dévaluation du FCFA. Au contraire de ses adversaires, a souligné le président du Fpi, Laurent Gbagbo a rendu sain le cadre macroéconomique.
En outre, il a favorisé la réduction de la dette de la Côte d’Ivoire qui était évaluée à près de 6000 milliards de FCFA. Le porte-parole du candidat Laurent Gbagbo a également mis en relief à son programme de gouvernement et sa politique sociale. «Aujourd’hui, le rythme d’électrification des villages a doublé (…) Avec Gbagbo, on fait 100 villages par an», a-t-il déclaré. Pour lui, le président de la République est digne de la confiance des Ivoiriens parce que c’est un homme d’ouverture et de rassemblement. Et Affi de lancer à l’assistance : «C’est le père de la démocratie en Côte d’Ivoire». Qui trouve sa légitimité dans le combat pour la libération de son peuple. Le premier vice-président du Fpi, Sangare Abou Drahamane a plaidé pour la restitution du concept de la Refondation lancé à la veille de la mort d’Houphouet et Boigny dans un contexte d’imminence de la dévaluation et de la chute des prix du binome café-cacao.
Serge Armand Didi
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