A toi, JEUNE de Côte d’Ivoire,
Je m’adresse à toi, de manière familière et même personnelle parce que, quel que soit ton âge, tu peux être soit mon fils, soit mon petit-fils.
Si tu as atteint les dix-huit ans, la loi dans notre pays considère que tu peux participer aux grandes décisions concernant la vie de la nation. Tu peux, notamment, prendre part au vote qui est prévu le 31 octobre 2010, c’est-à-dire dans quelques jours seulement, vote qui va déterminer la personne qui aura, pour les cinq années à venir, à présider aux destinées de notre pays.
Tu connais peut-être les conditions dans lesquelles je suis parti du pouvoir. Ce fut à la suite d’un véritable complot, car il restait exactement dix mois, avant la tenue de l’élection présidentielle de l’an 2000 .C’est dire que mon bilan n’a jamais été soumis au verdict des urnes et que, sous de fausses accusations, les militaires aidés par les opposants d’alors, ont mis tout en œuvre, pour m`écarter du pouvoir.
Ceux qui, pour le grand malheur de notre pays, ont ainsi pris le pouvoir, n’ont pas su, pendant les dix dernières années, montrer qu`ils étaient capables de gérer le pays. Les preuves sont là, visibles, palpables: un pays divisé en deux, des tueries innombrables d`innocentes victimes, le déversement de déchets toxiques, une pauvreté rampante, un pays isolé dans la communauté internationale, etc.
Devant cette situation, il me fallait réagir. J’ai décidé de me sacrifier une fois de plus pour les jeunes, dont l’avenir se trouve de la sorte hypothéqué.
J’ai décidé, à la demande de mon parti, le PDCI-RDA, de me présenter à l’élection présidentielle du 31 octobre 2010.
Dans une élection démocratique, élection transparente, équitable et ouverte, chaque candidat se présente devant les électeurs et leur présente son projet de société. Le 7 janvier 2010, je me suis soumis à cet exercice et j’ai dit à la nation ivoirienne, ce que sje comptais faire pour notre pays.
Je te demande, à toi qui reçois cette missive, de voter pour moi, parce que l’expérience que j`ai acquise tout au long de ma vie publique, fait de moi le plus expérimenté de tous les candidats. Par ailleurs, mon bilan qui n’a certes jamais été fait puisque l`on ne m`en a pas donné le temps, sert aujourd’hui de référence, car lorsque les autres disent » la Côte d’Ivoire d’avant « , ils parlent de celle du père fondateur et de celle que j’ai aidé à façonner.
A cet effet, vous devez savoir que, au cours de mon mandat,
j’ai concrétisé mon programme dénommé « Le progrès pour tous et le bonheur pour chacun » à travers une croissance économique exceptionnelle en termes de progrès pour tous. Le bonheur s`est réalisé à travers la création d`emplois et un programme d`habitat et de santé pour tous.
J’ai en effet créé, pour combattre les inégalités sociales, les Fonds sociaux, dotés de 52 milliards de francs CFA pour les couches défavorisées de la société ivoirienne notamment pour les femmes, les jeunes, les chômeurs et même un fonds d`études pour les élèves et les étudiants.
Pour lutter contre les disparités régionales, j’ai créé les Hauts Commissariats pour le développement des régions déshéritées (18 Montagnes, Savanes et Vallée du Bandama).
J’ai donné corps à la politique de décentralisation régionale initiée par le père de la nation qui disait attacher la plus grande importance au développement communal car il permet aux hommes de se former à la saine gestion des affaires publiques et à l`exercice de la vraie démocratie.
Fort d’une expérience multiforme au plan national et international, j’ai une haute ambition pour mon pays que je tiens à voir s’inscrire, en l’espace d’une génération, au nombre des pays développés, avec pour point de départ, les Douze Travaux de l’Eléphant d’Afrique dont certains auraient déjà été réalisés, n`eût été le coup d’Etat de 1999.
Je me propose enfin, de faire rayonner l’image de marque de la Côte d’Ivoire à travers le monde, faisant de notre pays, une destination hautement recherchée, appréciée par les hommes d`affaires et les touristes.
C’est pour toutes ces raisons que je m’adresse personnellement à toi pour que le 31 octobre 2010, tu saches faire le bon choix et le bon choix, c’est moi.
J’ai eu, je répète sans fausse modestie, tous les honneurs dans ma vie .J’ai occupé tous les postes, administratifs comme électifs. J’ai été chef de service, diplomate, ministre, fonctionnaire international, député, maire, Président de l’Assemblée nationale, Président de la République. Mon expérience est inégalée en Côte d’Ivoire. Si j’ai décidé de me présenter à cette élection, c`est bien par devoir et non par ambition démesurée.
Je n’attends pas ce poste pour vivre. Je l’attends pour travailler pour toi, pour te créer des conditions d`une vie meilleure. Je compte sur toi. Je compte sur ta voix, le 31 octobre 2010.
Aimé Henri Konan Bédié
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