Le Colonel N’Guessan Yao, des Forces Armées Ivoiriennes, est toujours détenu par les autorités américaines depuis plusieurs semaines. Il a été interpellé à la Cour du District Américain de San Jose, en Californie, selon le journal américain, »The Washington Times, LLC », pour tentative d’exportation de 4000 pistolets 9 mm, 200 000 munitions et de 50 000 grenades lacrymogènes en violation de la législation américaine et d’un embargo de six ans des Nations Unies contre la Côte d’Ivoire. La demande de sa libération sous caution lui à même été refusée, il y a quelques jours.
L’assistant du Procureur général des Etats-Unis, l’Honorable Gary g. Fry, »a instrui la Cour que, bien que son passeport avait été saisi, il y a toujours un potentiel risque de sortie du territoire, puisque l’inculpé a participé à ce complot avec le Ministre de la Défense de Côte d’Ivoire Mr Michel Amani ». Le Ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, selon ce journal américain »a participé à un complot criminel pour tenter de faire sortir illégalement des armes à feu des États-Unis, avec la complicité d’autres fonctionnaires ivoiriens qui n’ont jusqu’ici pas encore été interpelés seulement parce qu’ils sont toujours couverts par l’immunité diplomatique, a confié un Procureur Fédéral, cette semaine ». Cette affaire qui semble éclabousser le processus électoral a été au cœur des échanges entre le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, bras droit du président français Nicolas Sarkozy et le président Laurent Gbagbo au cours de leur rencontre le 2 octobre 2010, à Yamoussoukro, a-t-on appris de bonne source. Il aurait signifier au président Laurent Gbagbo la volonté de la France de l’aider à résoudre ce problème. C’est ce qui expliquerait la sortie de Guéant sur la question de l’embargo des armes à destination de la Côte d’Ivoire, le 3 octobre 2010 à Abidjan, avant son départ pour Paris: »L’embargo sur les armes a été décidé par les Nations Unies. Cela étant, il est vrai que dans la perspective des élections, beaucoup de responsables ivoiriens souhaitent qu’il soit lévé afin d’améliorer l’environnement sécuritaire de l’élection. La France appuiera une levée partielle de l’embargo, c’est-à-dire qu’elle appuiera la possibilité que la Côte d’Ivoire se dote de matériel de sécurité ». L’appuie de la France ne se limitera pas, selon nos sources, à la possibilité d’achat d’armes non létales, mais à régler définitivement, la libération du colonel Yao N’Guessan. En fait, en envoyant ce soldat aux Etats-Unis, le ministre de la défense avait une seule idée en tête, sécuriser les élections. C’est pour cela, à la suite de cette arrestation, il a déclaré au cours d’une conférence de presse courant septembre 2010: »Nous ne serons plus à mesure d’assurer la sécurité des élections. Nous avons besoin de matériel nécessaire, à défaut, nous assisterons au K.O. En situation de légitime défense, nos agents, faute de matériel, ne pourront rien. La Côte d’Ivoire risque de voir des catastrophes ». Conscient de ce problème, la France à décidé d’aider la Côte d’Ivoire afin que l’élection présidentielle du 31 octobre se déroule dans un climat apaisé.
K.A.Parfait
Soir Info
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