Comme la dynamique du succès, celle de l’insuccès se présente très souvent avec une précision déconcertante. Le Front populaire ivoirien (Fpi) et son candidat, ne peuvent en ce moment se cacher. C’est la chute qui s’annonce à grands pas dans leurs rangs. Après une sortie teintée de fausses lueurs de réussite à l’Université de Cocody, avec une mobilisation laborieuse dans le Zanzan, Laurent Gbagbo, qui semble être vraiment mal à l’aise sous ses habits de candidat, a opté pour une visite qu’il préfère qualifier d’Etat. Seulement, le constat est amer pour la suite. Le peuple, malgré les louanges de quelques obligés, ne mord plus à l’hameçon d’un socialisme décapant et appauvrissant. La preuve du malaise profond chez les refondateurs a été donnée, hier, à Bouaké. L’homme candidat et chef d’Etat, a été contraint de s’égosier dans un stade vide. Au moment où on pouvait tout de même se dire qu’avec la présence du ministre de la Défense, du directeur national de campagne, Issa Malick, de Koné Katinan, bref de toutes ces personnes qu’il a pu débaucher à coûts de millions ou milliards F, il pourrait se passer bien de choses en sa faveur, la réalité est tout autre. Le peuple a lâché « le candidat du peuple ». Soutenu par la logistique de la République, il n’a pu mobiliser le 1/3 des populations qui sont sorties pour accueillir le candidat Henri Konan Bédié. Les images ont parlé d’elles-mêmes. Les jeunes, nonobstant l’atmosphère très lourde, ont tenu à participer au meeting du président Bédié. La vérité sur le meeting de Gbagbo indique que les nouvelles ne sont bonnes pour le maître à concevoir de la refondation. Ainsi va le monde. Quand l’insuccès s’installe, rien ne peut l’arrêter, même les féticheurs et les plus fougueux.
C.K.
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