Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a ordonné vendredi la fermeture des medias non conformes à la réglementation du gouvernement ivoirien.
M. Soro, qui a organisé un conclave avec l’ensemble des responsables des médias d’Etat ivoiriens et des medias placés sous le contrôle des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN, ex- rébellion) a donné séance tenante des instructions à la hiérarchie des medias mis en cause.
Lors de cette rencontre qui s’est tenue en présence du ministre de la communication, il a notamment demandé au responsable administratif des Forces nouvelles le général Sinima Bamba, de mettre à exécution cette décision dans les zones sous son contrôle.
Pour le Premier ministre ivoirien, il se pose un besoin urgent de coordonner toutes actions visant à apporter la paix dans le pays.
« La Côte d’Ivoire se trouve dans une période sensible où tout ce qui est dit doit être bien dit », a estimé M. Soro.
« A compter de ce jour, tout doit être mis en oeuvre afin que sur l’ensemble du territoire national tout ce qui va être fait par la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) dans ses deux instances que sont la radio et la télévision soit perçu par tous les ivoiriens en Côte d’Ivoire », a recommandé le chef du gouvernement.
M. Soro a par ailleurs rappelé aux responsables des medias d’Etat les notions d’équité et d’égalité, qui respectivement couvrent les périodes de pré campagne et campagne de la présidentielle en Côte d’Ivoire.
« La Commission électorale indépendante (CEI) sera pointilleuse sur la question de crédibilité des médias en cette période électorale du pays », a-t-il averti.
La question de la couverture du territoire national par les medias d’Etat notamment par la RTI (radio et télévision nationales) préoccupe depuis plusieurs années le gouvernement ivoirien par l’entremise du Conseil national de la communication audio visuelle (CNCA).
Depuis le début de la crise militaro-politique en 2002, les émissions de la radio et télévision nationales ont cessé d’émettre en zones centre nord et ouest (CNO) sous le contrôle de l’ex- rébellion.
En lieu et place, des radios et télévisions privées avaient vu le jour. Le CNCA avait interpellé à plusieurs occasions le gouvernement ivoirien afin que ces medias « qui fonctionnent dans l’illégalité et qui font la propagande de certains candidats » ferment, au profit des medias d’Etat.
« Il s’agit de donner les mêmes chances aux candidats et aussi de montrer à travers le fonctionnement des medias d’Etat sur tout le territoire que le pays est réunifié et que l’élection peut se dérouler dans la quiétude », avait expliqué le président du CNCA, Franck Anderson Kouassi.
Le processus électoral est en marche en Côte d’Ivoire. A l’instar des autres composantes de la population, les medias d’Etat préparent la prochaine présidentielle du 31 octobre à travers l’institution de débats radiotélévisés portant sur des thèmes d’intérêt communautaire. (Xinhua)
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