Conférence de presse hebdomadaire
Mme Anne Désirée Ouloto, porte-parole principale du candidat Alassane Dramane Ouattara a invité, le mercredi 22 Septembre 2010 lors de sa conférence de presse hebdomadaire au Plateau, l’Armée à ne pas tomber dans le jeu de Laurent Gbagbo.
Plus rien ne doit être laissé au hasard. Tous les signes et mouvements suspects du camp présidentiel doivent être passés au scanner pour garantir des élections libres, transparentes et ouvertes à tous les candidats à la présidentielle. Eu égard à ce principe de démocratie, Mme Anne Désirée Ouloto, porte-parole principale du Dr Alassane Dramane Ouattara, voit d’un mauvais œil les derniers échos de l’actualité nationale mettant à nu des manœuvres souterraines du Front Populaire Ivoirien (FPI) et le camp présidentiel. Elle a tenu à partager sa préoccupation, le mercredi 22 septembre 2010 à la Maison de la presse au Plateau, avec l’ensemble de la presse nationale et internationale. sur le thème: « Quelles sécurisation du processus électoral pour une élection présidentielle sans contestation, acceptée par tous ». Selon Mme Anne Ouloto, par ailleurs Directrice de campagne d’Alassane Ouattara à Touleupleu, tous ces faits d’actualité sont susceptibles de créer un climat de suspicion entre le clan présidentiel et l’opposition ivoirienne. Dans une analyse pointue, elle s’est interrogée sur les réelles motivations de Laurent Gbagbo et de ses affidés. Pour rappel, le Ministre de la Défense Amani N’Guessan et des cadres du FPI sont impliqués dans une tentative d’achat d’armes aux Etats Unis. La presse nationale a également fait écho d’un vaste mouvement de mutation du corps préfectoral ourdie par Laurent Gbagbo. La remise en cause du processus de sortie de crise par le FPI qui veut dénier au Centre de Commandement Intégré (CCI) la sécurisation des élections dans la moitié sud du pays. La mise en place d’un dispositif de sécurisation parallèle par le parti de Laurent Gbagbo et enfin l’instauration d’un climat de terreur avec la radicalisation du discours de Laurent Gbagbo dont les points focaux sont sans conteste, le discours du 07 Août tenu aux différents Généraux des corps Armées sur qui il a fait pleuvoir une averse de grades : « Si je tombe. Vous tomberez aussi ». Puis le discours tenu le 27 Août aux policiers, lors de l’installation de la 3ème Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS3) à Divo : « Vous êtes ici pour mater. Un militaire ne réfléchi pas. Il mate. On avisera après ». Ces éléments mis, les uns dans les autres, fait craindre à la porte-parole d’ADO, Mme Désirée Anne Ouloto, que le Président-candidat tente d’instrumentaliser l’Armée pour tenter d’opérer un passage en force le dimanche 31 Octobre prochain. En dépit de toutes ces tentatives, elle a indiqué que la mission première de l’Armée n’est pas de protéger un seul individu, mais de protéger le peuple de Côte d’Ivoire qui ne demande qu’à exprimer son droit de vote en Octobre prochain.
L’Armée doit rester Républicaine
Fort de ce constat, elle a estimé que toutes les essais du clan présidentiel pour instrumentaliser l’Armée resteront lettre morte. « Laurent Gbagbo ne réussira jamais à asservir notre Armée, en la mettant à son service. (…) Prenons garde à cette tentative d’instrumentalisation de l’Armée », a-t-elle avertie. Et d’ajouter : « Le pouvoir appartient au peuple. Et il le donne à l’un des 14 candidats en lice pour la présidentielle. Et notre Armée ne se rabaissera pas jusqu’au rang d’une milice privée». Pour elle, l’Armée doit demeurer impartiale. A ce titre, elle ne doit soutenir aucun des 14 candidats à la présidentielle. Encore moins le président sortant Laurent Gbagbo. Poursuivant son analyse, elle a indiqué que le sort de Gbagbo et de l’Armée ivoirien n’est pas lié. « (…) Si Laurent Gbagbo tombe le soir du 31 Octobre prochain, il tombera seul. Notre Armée ne tombera pas avec lui », a-t-elle indiqué.
Pour terminer, elle a lancé un appel à l’endroit des Forces de Défense et de Sécurité (FDS). « Les FDS doivent aider les Ivoiriens à accepter le verdict des urnes. Mais aussi et surtout, elles doivent aider la Minorité présidentielle à l’accepter aussi », a-t-elle prié les hommes en treillis, avant d’invité les acteurs politiques de tout mettre en œuvre pour que la sécurisation des élections soit la chasse gardé du CCI et des Forces impartiales.
Service de Communication
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